La Malaisie et son Sepang International Circuit est la destination que tous les fans de F1 voudraient revoir au calendrier. Malheureusement, le pays ne peut pas se permettre les coûts pour accueillir la discipline.

La Malaisie est arrivée dans le calendrier de la F1 en 1999, elle y est restée jusqu'en 2017 ! Et de nombreuses courses furent épiques sur ce tracé qui fait l'unanimité chez les pilotes. Aujourd'hui, le circuit accueille toujours le MotoGP (qui y fait même ses essais de présaison), mais la F1 demande un trop gros investissement pour accueillir un Grand Prix.

La Malaisie se peut plus soutenir les coûts de la F1

Si la Malaisie est arrivée au calendrier de la F1 en 1999, c'était pour soutenir l'ouverture l'année précédente de l'aéroport international de Kuala Lumpur. Véritable plaque tournante du commerce international, l'aéroport était un poumon économique du pays. Et le tout premier Grand Prix en 1999 a mis en lumière et a hissé la Malaisie parmi les acteurs majeurs de l'Asie en devenant une nouvelle destination touristique.

La Malaisie est aussi un acteur majeur dans les sports mécaniques, notamment via le géant pétrolier Petronas, sponsor-titre de plusieurs équipes, elle fut impliquée en MotoGP et reste toujours affiliée aujourd'hui à Mercedes-AMG Petronas Formula One Team ! Petronas a aussi donné son nom aux tours jumelles, les Petronas Twin Tower de Kuala Lumpur, qui ont aussi servies de décor dans le film "Haute-Voltige" (Entrapment) en 1999 avec Sean Connery et Catherine Zeta-Jones.

Mais depuis le Covid, la situation a bien changé, en 2020 le trafic de l'aéroport international est tombé à sa fréquentation de l'an 2000, en 2021 il enregistrait son plus bas record historique, bien en-dessous du niveau d'ouverture en 1998.

Ainsi, il est facile de comprendre que la Malaisie n'a plus les moyens financiers d'accueillir la F1 malgré le fait que cette dernière bénéficie d'un engouement sans précédent et qu'un tel retour au cœur de la péninsule Malaisienne, ferait du bien au pays. Mais le ministre des sports malaisien de l'époque, Khairy Jamaluddin, avait déclaré avant le Covid : "Je pense que nous devrions cesser d'accueillir la F1, au moins pour un certain temps."

Et aujourd'hui, le discours n'a pas beaucoup changé, puisque dès 2017 les problèmes de financement avaient déjà mis à mal la suite de l'aventure de Sepang en F1, et depuis la crise post-Covid, les mots n'ont pas beaucoup changé.

"Le coût est trop élevé, les retombées limitées, la F1 est très chère", a déclaré l'actuel ministre des sports Hannah Yeoh à la publication locale The Vibes. "Nous avons dû attendre 20 millions de ringgit (4,5 millions de dollars) de la part du gouvernement rien que pour moderniser la piste."

"Si nous pouvions accueillir une course de F1, nous l'aurions déjà fait. Mais pour l'instant, nous ne pouvons pas nous permettre d'organiser ces courses. Pour l'instant, nous utiliserons l'argent pour les réparations urgentes du circuit."

En effet, il est entendu qu'environ la moitié des fonds gouvernementaux sera utilisée pour des travaux de resurfaçage afin de satisfaire aux exigences d'homologation de la FIM, la fédération du MotoGP.

Le départ du Grand Prix de Malaisie 2017

© Steve Etherington / Mercedes-AMG F1 / Départ du Grand Prix de Malaisie 2017