L'Afrique du Sud était tout proche d'un retour au calendrier de la F1, avant que le promoteur ne fasse faux bond. Désormais, d'autres raisons politiques pourraient définitivement éloigner le retour de Kyalami en F1.

Cela fait plusieurs années que l'on évoque un retour de la F1 en Afrique du Sud et sur le circuit de Kyalami où elle s'est produite pour la dernière fois en 1993. Mais, les promoteurs en charge du dossier ont été trop gourmands pour la dernière tentative du retour au calendrier. A présent, d'autres considérations politiques entravent le projet de l'Afrique du Sud.

Le Grand Prix d'Afrique du Sud s'éloigne de la F1

En juillet 2022, plusieurs délégations sont allées à Kyalami pour faire une visite pour préparer le retour de l'Afrique du Sud au calendrier de la F1. Kyalami (qui a été racheté par Toby Venter en 2014, propriétaire de Porsche Afrique du Sud) n'a que le Grade 2 FIA, ce qui l'empêche d'accueillir la F1. Pour passer au Grade 1, le circuit dut faire de nombreux aménagements, en passant par des zones asphaltes à une amélioration de ses garages et le coût total avoisinait les 6 millions de dollars.

Et dans les derniers plans pour accueillir le Grand Prix d'Afrique du Sud, le propriétaire du circuit n'assurait pas la promotion de l'évènement, faisant appel à South African Grand Prix (Pty) Ltd, dirigée par Warren Scheckter, neveu du Champion du Monde 1979 Jody Scheckter. Mais ce dernier étant trop gourmand, les négociations ont échoué et South African Grand Prix (Pty) Ltd a été informée de la décision et d'une fin de non recevoir.

Un nouveau promoteur, par le biais de 777 (une société d'investissement dans le sport basée à Miami et surtout connue pour ses entreprises dans le domaine du football) et dirigé par Adam Brown, qui promeut également la course des 9 heures de Kyalami (en GT3), avait ravivé l'espoir d'ajouter l'Afrique du Sud au calendrier.

Des liens entre l'Afrique du Sud et la Russie

A présent, plusieurs sources rapportent que les plans pour un retour en Afrique du Sud seraient purement abandonnés. La raison ? Un rapprochement entre l'Afrique du Sud et la Russie ne plairait pas aux instances dirigeantes, qui a banni cette dernière du monde du Sport Auto, annulant le Grand Prix de Russie et obligeant les pilotes russes à rouler sous licence neutre ou d'un autre pays.

Ce qui est reproché à l'Afrique du Sud, c'est de n'avoir jamais avoir dénoncé l'invasion de l'Ukraine par la Russie, adoptant une position neutre. Certains ont même accusé l'Afrique du Sud d'apporter son aide à la Russie en lui fournissant des armes.

Pour l'instant, aucun commentaire n'a été fait de la part de la F1 et la FIA, ni même du porte-parole du circuit de Kyalami. Mais si l'Afrique du Sud n'est plus candidate au calendrier, cela laisserait du répit pour Spa-Francorchamps qui a souvent été menacé.