A partir de 2023, la masse salariale des pilotes de F1 sera plafonné à 30 millions de dollars par équipe.
Votée la semaine passée par les équipes, la masse salariale (les salaires des deux pilotes titulaires) ne pourra excéder 30 millions de dollars à partir de 2023.
Les salaires des pilotes ont été vivement critiqués lorsqu'ils ont été exclus du budget plafonné qui entrera en vigueur dès la saison prochaine, dont le plafond est de 145 millions de dollars. Dès 2023, si le salaire dépasse le plafond, il sera imputé directement du budget plafonné.
"C’était une erreur de sortir les pilotes de ce plafond budgétaire. Ils sont comme la voiture, c'est aussi un facteur qui détermine le temps au tour. S'ils faisaient partie du budget, les équipes devraient réfléchir à l'endroit où investir leur argent : sur le pilote ou sur la voiture. C'est l'objectif d'un budget plafonné. La récompense est l'équipe qui utilise son argent de la manière la plus sensée'', expliquait Zak Brown à l'époque.
Une bonne idée mais...
Concrètement, plafonner les salaires des pilotes de F1 ne s'avère pas une mauvaise idée. Défini selon différents paramètres, comme le palmarès, l'aspect "bankable'' (le fait qu'un pilote qui, de par son image, réussira à apporter de la popularité et du sponsoring) ou encore d'autres facteurs qui lui offrent "une valeur'', le salaire va du simple à l'infini. Et au fil des décennies, il n'a été qu'en augmentant pour les grandes stars de la F1.
Si le salaire de Lewis Hamilton serait de 40 millions de dollars, selon RaceFans, celui de Daniel Ricciardo est de 55 millions de dollars pour les deux années de contrat avec Renault. Dans les années 2000, Fernando Alonso touchait un salaire identique à celui de Lewis Hamilton pour sa seule saison 2010, chez Ferrari. Dans les années 90, Nigel Mansell a touché 12 millions de dollars chez Williams.
Les salaires sont une donnée inconnue, classés confidentiels ! Cela obligera les équipes à jongler entre stars et jeunes pilotes, afin d'équilibrer la masse salariale des pilotes. Pour le moment, cette mesure est encore floue. Nul ne sait si les bonus seront pris en compte dans les salaires, tout comme les revenus annexes.
Et c'est ce dernier point qui fait de cette idée, une fausse bonne idée. Clairement, le salaire des pilotes ne baissera pas, il sera travaillé différemment. Prenons un exemple. Si un pilote est payé actuellement 40 millions de dollars, en 2023, il obligera son équipe à perdre 10 millions de dollars sur son budget plafonné.
Pour contourner le souci, l'équipe pourra décider de ruser, en baissant le salaire du pilote de moitié, pour qu'il atteigne 20 millions de dollars, et en offrant, en plus de son salaire, un contrat de sponsoring du même montant par le biais de partenaires.
Ainsi, tout le monde est gagnant, le pilote touchant toujours l'intégralité de son salaire et l'équipe ne dépassant pas sa masse salariale plafonnée. Reste à savoir ce que ce plafonnement des salaires comportera et la manière dont il sera contrôlé. Mais, une chose semble certaine, rien ne devrait changer...