L'écurie McLaren peut-elle construire son propre moteur ? C'est une question qui pourrait être crédible si l'on considère la situation délicate avec Honda. L'accord conclu entre les 2 entreprises a débuté en 2014 et doit se poursuivre pendant 10 ans. Mais il est peu probable que McLaren accepte 10 saisons comme les deux dernières, et 2017 ne ressemble plus à une lueur d'espoir.

Comment McLaren-Honda peut-elle créer le miracle cette saison ? Si la réglementation technique a profondément été revue, les châssis ont évolué, les pneus également mais pas le bloc moteur. Et il se trouve que c'est le V6 Turbo Honda qui cause le plus d'ennuis chez McLaren. Certains d'avouer que le châssis McLaren est parmi les meilleurs, si seulement la motorisation pouvait s'attirer les mêmes louanges.

McLaren et son propre moteur ?

Ron Dennis a été débarqué du navire au profit de l'Américain Zak Brown. Pourtant les problèmes sont restés, voire amplifiés tant les progrès semblent effacés. Alors que la troisième année de collaboration entre McLaren et Honda semble entachée, les performances entrevues se semblent pas contredirent ce constat.
Les rumeurs les plus folles annonçaient déjà un potentiel retour du bloc Mercedes dans les usines de Woking. Ce scénario est-il possible ? Zak Brown répond à sa manière : "Honda et nous travaillons dans le sport automobile depuis assez longtemps pour savoir que ce n'est pas vrai." Avant de poursuivre "Nous travaillons ensemble pour respecter cette alliance de 10 ans et remporter le Championnat du Monde de Formule 1."

McLaren Automotive construit ses propres voitures ultra-sportives avec des moteurs qu'ils conçoivent eux-même. Alors est-il envisager de se séparer de Honda au profit des productions moteur de McLaren ? Zak Brown rejette cette éventualité : "Nous sommes une écurie de course, et non pas un constructeur de moteur. La division automobile de McLaren est une activité à part, il n'est pas question de mélanger les programmes."

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McLaren-Honda un couple perdant ?

Est-il un modèle viable aujourd'hui pour une écurie de remporter des courses avec un moteur client ? D'autres écuries y parviennent comme Red Bull qui dispose d'un contrat collaboratif solide avec Renault. Mais ces deux entités ont leur usine très proche, ils échangent leur travail facilement et rapidement. La clé du succès en Formule 1 est sans doute dans la proximité et la complicité des partenaires. McLaren peut-elle gagner ce pari avec Honda basé au Japon, dans son usine à Sakura. Cela complique le travail, les ingénieurs ne peuvent procéder à des changements aussi facilement que s'ils pouvaient se rendre visite mutuellement !

Les problèmes de fiabilité ont surpris McLaren lors des essais privés à Barcelone. "Le fait que nous ayons eu autant de problème nous a surpris. Mais nous savions que Honda avait procédé à une refonte complète de la conception moteur. Cette prise de risques impose les mésaventures que nous avons connu. Nous ne voulons pas envoyer des ingénieurs McLaren à Sakura au Japon. Le personnel de Honda est très compétent et ils vont résoudre ces problèmes. Ils ont d'ailleurs procédé à une augmentation des ressources humaines en interne."

Quant aux bruits des mauvaises relations entre McLaren et Honda, Zak Brown n'est pas du même avis. Le patron de l'écurie comprend également la frustration de ses pilotes, notamment Fernando Alonso qui voit son rêve de troisième sacre s'éloigner. McLaren et Honda sont conscients de leurs problèmes et ils travaillent ensemble pour y remédier, il faut simplement espérer que l'un des deux n'abandonnent pas l'effort produit.