Il est difficile d'être un jeune pilote dans le sport automobile, quand on rêve de rejoindre la F1. Et appartenir à une académie n'arrange pas les choses.
C'est un problème connu depuis des années. Les places en F1 sont chères, et elles sont souvent attribuées à l'argent plutôt qu'au mérite ou au talent. Ce problème fait, qu'avec le nombre de places réduites sur la grille, qu'il est difficile pour les jeunes pilotes de rejoindre le pinacle de la monoplace.
Pour changer ce problème, Toto Wolff relance, une fois de plus, l'idée d'une troisième voiture par équipe. Une fausse bonne idée dans une F1 qui cherche à faire des économies, à préserver le budget des équipes pour ne pas les voir disparaître. Cela n'est qu'un avantage pour les équipes au budget illimité. Ces mêmes équipes ont un programme junior, que ce soit Red Bull, Mercedes ou encore Ferrari.
Les académies au pied du mur
Si la F1 milite pour que les jeunes pilotes puissent se montrer devant le Circus, en tentant d'imposer le roulage des juniors sur certaines séances d'essais libres, cela ne résoudra pas le problème de places.
En FIA F2, il y a dix pilotes étant membre d'une académie : Robert Shwartzman et Marcus Armstrong pour la Ferrari Driver Academy ; Jehan Daruvala, Liam Lawson et Jüri Vips pour le Red Bull Junior Team ; Oscar Piastri, Guanyu Zhou et Christian Lundgaard pour l'Alpine Academy ; Théo Pourchaire pour la Sauber Academy ; Roy Nissany pour le programme junior de Williams.
Il est certain qu'il n'y aura pas autant de places pour les pilotes, si bien que certains se disputent la dernière disponible, chez Alfa Romeo, équipe motorisée par Ferrari. L'avantage pourrait être à un pilote de l'académie italienne, ce qui explique le rejet non catégorique de Frédéric Vasseur dans la candidature de Guanyu Zhou ou Nyck de Vries, soutenu par Mercedes.
Que ce soit les académies ou les jeunes pilotes, le constat est fait et les conséquences mesurées. Oscar Piastri, leader du championnat avant Sotchi, estime que son arrivée en F1 la saison prochaine est "mince''. Pour Robert Shwartzman, c'est son apprentissage qui nécessite encore du temps avant de rejoindre la F1.
Mattia Binotto souligne la difficulté pour Ferrari de trouver des places pour ses jeunes pilotes, bien qu'aidé par son partenariat avec Alfa Romeo ou Sauber à l'heure actuelle, qui a permis de placer Antonio Giovinazzi et Mick Schumacher. Pour Williams, c'est une réorganisation qui est envisagée.
La solution miracle n'existe pas. Les jeunes pilotes auront toujours des difficultés à rejoindre la F1, malgré un titre dans l'antichambre. Souvenez-vous de la malédiction du GP2/FIA F2, où Davide Valsecchi, Fabio Leimer ou Nyck de Vries, qui n'ont pas eu leur chance en F1 ; Jolyon Palmer, qui a attendu une saison avant la titularisation ; Stoffel Vandoorne et Pierre Gasly qui ont été appelés en pleine saison.