Le règlement technique actuel de la F1 prendra fin en 2025 et nous verrons une nouvelle génération de monoplaces dès 2026. Les premiers détails commencent à fuiter, avec des voitures qui seront plus étroites, moins longues, plus légères et plus efficaces.

On sait depuis quelques mois que la future règlementation technique entrera en vigueur en 2026 avec une nouvelle génération de monoplaces. Ce sera aussi l'occasion pour les nouveaux entrants de faire leurs premiers pas en F1, comme Audi partenaire moteur et technique de Sauber, et probablement Andretti-Cadillac. Mais les F1 qui nous connaissons aujourd'hui vont profondément évoluer.

De nouvelles F1 en 2026

Les nouvelles F1 à effet de sol que nous connaissons aujourd'hui, et introduites en 2022, vont laisser place à une nouvelle génération en 2026. Le journaliste Michael Schmidt qui officie pour le site allemand Auto Motor und Sport a dévoilé les premiers détails avec quelques sketchs qui nous permettent d'avoir une meilleure idée, et que l'on vous invite à consulter.

Si tout n'est pas encore figé dans le marbre, la grande majeure partie du concept permet d'avoir une idée concrète de ce que seront ces nouvelles F1. Ce qui a déjà été évoqué par la FIA, ce sont les nouvelles règles techniques concernant le nouveau moteur, dont 50% de la puissance proviendra de la partie électrique. Aussi, on utilisera un carburant 100% durable.

La grande évolution de la future motorisation, c'est la suppression de l'élément MGU-H (Motor Generator Unit Heat, récupération des gaz d'échappement), tandis que la puissance des systèmes de récupération d'énergie des moteurs sera portée à 350 kilowatts (475 ch). Pour cela, les voitures doivent être plus petites, plus légères et surtout plus efficaces.

La FIA a présenté son dernier projet aux directeurs techniques avant le GP du Mexique. Afin de réduire la résistance à l'air, la largeur est réduite de 200 cm à 190 cm. La taille des jantes passe de 18 à 16 pouces, ce qui réduit le diamètre et la largeur des pneus de 10%.

Ainsi, c'est tout le châssis qui voit ses dimensions revues à la baisse, notamment "les cloisons de châssis", ce qui conditionnera un cockpit plus mince et opposera moins de résistance à l'air. Derrière le diffuseur sera limité en hauteur, et les déflecteurs au-dessus des roues avant seront agrandis pour réduire les turbulences d'air.

L'aérodynamique active serait introduite, ce qui devrait encore réduire la résistance à l'air dans les lignes droites. L'aileron avant et arrière actifs joueront comme un effet DRS, en s'abaissant pour augmenter la vitesse de pointe. Le profil de l'aileron arrière ne serait plus constitué de deux mais quatre éléments, et il a été aussi évoqué que le beam wing (les petits ailerons qui relient la base des plans verticaux de l'aileron arrière) soient aussi actifs.

Enfin, l'autre tendance de ces dernières années où les F1 prenaient de la masse systématiquement tous les ans, devrait être enrayée, et on évoque une réduction de 20 kg. Les plus optimistes espèrent plutôt entre 25 et 30 kg de moins. Ceci sera possible grâce à des F1 moins longues, l'empattement de 360 cm sera ramené à 340 cm.

Ce qui devrait également être corrigé, c'est le concept du "outwash", ce qui contribue au "dirty air" et les turbulences générées à l'arrière des monoplaces. Pour ce faire, l'idée de "inwash" est évoquée et serait appliquée avec un nouveau dessin des plaques d'extrémité sur l'aileron avant, mais aussi avec des déflecteurs du soubassement du châssis.

Mais malgré toutes ces modifications, les monoplaces ne seraient pas plus lentes, d'autant que l'effet de sol pourrait être augmenté (pour pallier l'extracteur plus petit), avec des appendices placés sous le tunnel pour mieux canaliser l'air et à l'avant des pontons (un peu comme les bargeboards). Les premières mesures de la FIA permettent de constater qu'il serait plus facile de se rapprocher d'une monoplace, encore mieux qu'avec le concept de 2022. La réduction des turbulences à l'arrière des monoplaces aiderait les pilotes à se rapprocher de leur adversaires. Quant aux temps au tour, ils ne devraient pas être plus lents d'une seconde selon les premières estimations (et selon le profil des circuits).