Le Président du Formula One Group a déclaré que certains circuits étaient en danger. Selon lui, certains ne pourraient pas suivre après 2020...
À l'occasion du meeting annuel de Liberty Media, son président, Chase Carey, a annoncé à la presse son intention d'étendre la F1 à de nouveaux horizons... et la mise à pied de circuits déjà existants : "Nous envisageons d'étendre le calendrier actuel [...] de nouveaux évènements, meilleurs pour la course et les profits feront leur apparition, au détriment d'évènements déjà existants moins attractifs." Le constat est sans appel : des évènements courus cette saison sont en voie de disparition.
Après l'annonce de l'arrivée du Grand Prix du Vietnam au calendrier 2020, Liberty Media voit grand, et compte s'ouvrir encore plus au monde, quitte à abandonner certains monuments de la discipline. C'est le cas de Monza, bien que le circuit ait la semaine dernière reçu plusieurs millions d'euros de la part de la Lombardie, mais aussi de Silverstone et d'Interlagos. Ces circuits, bien que chargés d'histoire, peinent en grande majorité à réunir les fonds nécessaires chaque année pour leur inscription au Championnat du Monde de F1.
Plus de courses, mais aussi plus de sponsors
Cette décision de "voir plus grand" ne serait par ailleurs pas simplement motivée par une ouverture plus mondialisée, mais d'avantage pour assurer les finances de la F1. Malgré un bon troisième trimestre, le sport voit rouge : le cours des actions n'est pas bon, la faute notamment aux échecs des nouveaux accords concordes attendus pour 2020, mais aussi des discordes entre les écuries du plateau vis-à-vis du plafond budgétaire annuel pour les constructeurs. Pour pallier à ces problèmes économiques, Chase Carey a avoué être en quête de nouveaux sponsors : "Nous avons ciblés des sponsors pour l'horizon 2020 [...] Nous attendons une croissance pour 2019, qui continuera en 2020 ainsi que dans le futur." Les analystes financiers restent néanmoins sceptiques.
Pour l'heure, 8 Grands Prix disposent d'un contrat se terminant avant 2020, laissant chaque évènement dans l'interrogation pour le futur, et sous la menace de l'arrivée de nouveaux candidats au calendrier. Cependant, ils rapporteraient d'après Liberty Media près de 226 millions de dollars à la F1 chaque année, de quoi largement jouer à leur avantage. À suivre...