Chase Carey n'a pas hésité à donner son avis sur les Accords Concorde. Ce papier régit actuellement le fonctionnement de la F1, aussi bien sur le plan sportif que financier.

Signé pour la première fois le 19 janvier 1981, les premiers Accords Concorde mettent en condition le partage des pouvoirs entre la FISA (qui conserve toute autorité en matière sportive et réglementaire) et la FOCA avec laquelle la FISA accepte de partager les profits réalisés, en lui laissant l'exploitation commerciale des courses. Chaque écurie reçoit aussi une part des profits, proportionnellement à ses résultats au championnat.

Depuis, sept Accords Concorde ont été signés par les équipes. Les derniers sont en vigueur actuellement et ça, jusqu'en 2020. Mais l'arrivée de Liberty Media pourrait changer la donne. Chase Carey veut se défaire de ce papier.

"Nous avons un document infâme appelé Accords Concorde. Cet accord se présente tous les six à huit ans et définit les arrangements financiers avec les équipes", déclare Chase Carey.

Vers un partenariat sur le long terme

«Je pense que notre objectif est plus de créer un partenariat à long terme. On ne veut pas un partenariat de ce type qui a un terme, qui est renégocié pour les huit prochaines années. On veut qu'il y ait une continuité'', déclare-t-il.

Il ne sera pas facile de changer les moeurs de la F1, ancrés dans la culture du sport. Cet accord sur le long terme pourrait subir des changements à chaque fois que possible. Dans ce nouvel accord, les nouveaux propriétaires pourraient garder ce qui fonctionne et n'est pas sujet à controverse.

Aussi, cet accord pourrait permettre la fin des "boulets'' de la F1 comme le Strategy Group ou encore la répartition des revenus. Ces deux sujets ont fait l'objet d'une plainte auprès de la Commission Européenne.

Vers la fin des privilèges ?

On le sait, Liberty Media n'est pas pour les privilèges. Ferrari est la première équipe pointée du doigt à ce sujet. Gregory Maffei n'a pas hésité à taper un coup dans la fourmilière en début d'année. Il a clairement appelé à plus d'équité dans les revenus.

A ce jour, Ferrari dispose d'actions dans la nouvelle F1. Suite à la vente, l'équipe a touché 10,8 millions d’euros. Cette somme comprend 2,57 millions d’euros en dividendes, 145 000 actions de Liberty Media et 0,87 million d’euros en obligations échangeables.

L'idée de la nouvelle F1 serait d'offrir des parts de la F1 aux équipes. Cette pratique viserait à augmenter leur volonté d'engagement à long terme et à renforcer pour agir dans l'intérêt du sport. Les équipes ont reçu une proposition dans ce sens mais sans un droit de vote sur certains sujets.