Dans une interview accordée à Nice-Matin, Michel Boeri, le président de l’Automobile club de Monaco, confirme la présence des grid girls lors de la manche monégasque de F1.

Monaco veut être l'exception de cette saison 2018. En effet, la course monégasque sera l'occasion de revoir les filles sur une grille de départ. "Les filles seront là, sans pancarte. Elles sont jolies et les caméras continueront de faire des gros plans sur elles'', explique Michel Boeri.

Le président de l'ACM n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Interrogé sur différents sujets autour de la F1, Michel Boeri explique sa relation avec Liberty Media, nouveau propriétaire de la discipline. Selon lui, les relations sont bonnes "parce qu’ils ont compris que Monaco, ce n’était pas Spa ou Monza. Qu’il est plus facile d’exploiter médiatiquement des spectateurs installés sur des yachts avec une coupe de champagne que dans des tribunes en train de manger des saucisses''.

Le standing à la monégasque

Michel Boeri est interrogé sur les grands spectacles qui se déroulent en marge des courses. Est-ce que cela fait partie de l'ADN de la F1 ?

"Tout dépend de la configuration de l’endroit où ça se passe. À Monaco, je vous garantis qu’on ne fera pas la fête du hamburger. Ici, on essaie au contraire de sélectionner un public qui, indirectement, donne à la Formule 1 un certain standing. Nous maintiendrons cette politique. Soyons clairs: Monaco organise un Grand Prix parce que c’est dans son intérêt. Nous sommes là pour que Monaco ait une bonne image et bénéficie de retombées économiques et médiatiques'', explique-t-il.

La nouvelle règlementation, élitisme ou "populasserie'' ?

A Bahreïn, Liberty Media doit présenter ses futurs plans pour la F1. Règlementation moteur, spectacle, "américanisation'' de la F1, l'ensemble sera annoncé ce week-end. Michel Boeri, qui est aussi président d’honneur du Sénat de la FIA, donne un avis assez tranché.

"La question est de savoir si l’on souhaite aller vers l’élitisme ou la "populasserie". Tout le monde avec le même moteur et qui court avec les mêmes chances? Dans la vraie vie, ça n’existe pas. Le sport automobile est une discipline d’élite faite pour transcender une société chloroformée. Je préfère voir des pilotes qui ont des idées et qui prennent des risques avec leur voiture, plutôt que des pilotes qui auraient le même moteur, la même pédale, de la même couleur…'', déclare-t-il.