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Beaucoup de choses ont été dites sur sa retraite, tout comme sur sa saison. Face à Lewis Hamilton son ami et adversaire de longue date, il n'a pas failli tout au long de cette année 2016. Un titre qui tenait au cœur de l'allemand, un lien avec le parcours de son père, Keke Rosberg. Dans une interview accordée à l'équipe de Canal+ le tout jeune retraité/Champion du Monde est revenu sur sa saison, son titre et sa décision.
Il est évident qu'avoir un père Champion du Monde donne des idées. Inscrire son nom sous celui de son père, seul Damon Hill l'avait fait, 34 ans après Graham Hill. Un héritage que l'allemand accepte volontiers. Une vie dans les paddocks, et comprendre l'adrénaline de la course aussi. 34 ans après le titre de son père, Nico Rosberg rajoute le nom sur la coupe des Champions. Il rêvait de ce titre depuis son plus jeune âge et ses premiers tours de piste en karting. Mais l'influence du père est grande, comme il l'exprime au micro de Canal+.
« J'imagine aussi que je me suis inspiré du succès de mon père aussi, mais très vite c'est devenu mon rêve. Ce n'était pas juste le titre, mais c'était aussi de gagner Monaco ».
« La première chose que j'ai faite [quand j'ai eu la coupe] c'est regarder où était mon père. C'était très spécial pour moi, très émotionnel ».
Une lutte fratricide
Une saison difficile qui mettait en exergue ce qu'a été l'association entre le pilote anglais triple Champion du Monde et l'allemand. Souvent dominé par Lewis Hamilton, Nico Rosberg a fini par vaincre son épouvantail. Une lutte, un combat entre deux styles et deux anciens amis. Des incidents à charge contre l'un ou l'autre ont jonché ces quelques années. L'accrochage lors du premier tour du Grand Prix d'Espagne en est l'exemple. Une tension extrême faisait place dans l'équipe mais le pilote allemand l'assure, l'équipe a finalement compris l'importance de laisser les deux pilotes s'exprimer en piste.
« C'était un moment très difficile en interne. Mais je dois dire que l'équipe a très bien géré. Ils ont accepté les faits » car après plusieurs années de lutte, les accrochages sont inévitables selon Nico Rosberg.
L'allemand reconnait l'importance de l'équipe et de son entourage dans ce succès. « Dans ce sport, on ne peut rien faire tout seul. C'est vraiment un effort d'équipe. Non seulement la petite équipe qui est directement autour de moi mais toute l'équipe ».
La décision d'arrêter
Un duel entre frère, pourrait-on dire, qui n'a pas pour autant pousser Nico Rosberg à la retraite. Pour lui, il était important de battre Lewis Hamilton, qu'il considère comme le meilleur pilote du plateau. Et la tension faisait alors partie du jeu. Sa décision n'a été basé que sur son envie de raccrocher, son sentiment d'accomplissement. Il voulait remporter le titre et gagner à Monaco, c'est chose faite.
« C'était difficile de franchir le pas car c'est un grand changement dans la vie. Je me sens réussi dans ma carrière, j'ai accompli tous mes rêves, ma mission, c'est fait. Ça me semble juste de partir maintenant, alors que je suis au sommet. Pour toujours me souvenir que ma plus belle course était la dernière, ma plus belle année, mon plus haut niveau, c'était la dernière année » indique-t-il.
« Et aussi la vie a tellement d'autres choses à offrir, par exemple la famille. C'est la plus chose dans la vie et en pratiquant un sport de haut niveau, comme je le fais moi, la famille elle reste loin derrière ».
« Je suis mon cœur » ajoute-t-il.
Et la suite dans tout ça
L'Allemand ne compte pas rester inactif et il se lance déjà en quête de nouveaux projets. Choisir son remplaçant n'en fait pas partie ! Le Champion du Monde en titre n'est pas dans la boucle de Mercedes concernant le pilote qui reprendra son volant. Il suit cependant les tractations et estime que tant Valtteri Bottas que Pascal Wehrlein seraient un bon choix.
« Non je ne sais pas qui va me succéder. Je sais que [Pascal] Wehrlein ou [Valtteri] Bottas sont en premières lignes en ce moment. Tous les deux sont de bons candidats ».
Mais d'autres disciplines du sport auto ou un rôle de consultant pourrait bien l'intéresser. Comme beaucoup d'autres pilotes avant lui, les propositions ne vont sans doute pas manquer pour un champion du Monde de F1.
« J'ai toujours la passion du sport, donc j'aimerais rester proche d'une manière ou d'une autre ».
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