Le Championnat du Monde de F1 impose aux écuries de respecter un quota d'éléments composant l'unité de puissance. Mais l'allocation étant si faible avec plus d'une vingtaine de Grands Prix inscrits au calendrier, que cette dernière vole en éclats.

Dans un souci de limiter les coûts de développement en F1, et outre le plafond budgétaire mis en place, la FIA impose aux équipes un certain nombre d'éléments à utiliser au cours de l'année pour leur unité de puissance (Power Unit).

Ocon demande à réviser l'allocation moteurs

Aujourd'hui, dans une saison de F1, une équipe ne doit pas dépasser le quota de 3 moteurs thermiques (ICE - Internal Combustion Engine), 3 turbos (TC), 3 unités MGU-H / 3 MGU-K, 2 batteries (ES - Energy Store) et 2 centrales électroniques (CE). Si l'équipe vient à utiliser plus d'éléments qu'autorisés par le règlement, cela entraîne des pénalités de places sur la grille de départ pour le pilote.

Outre ce quota qui est à gérer de façon optimale (en fonction de l'usure de certains éléments sur différents types de circuits), il faut aussi prendre en compte la casse mécanique. Et cela réduit donc l'allocation autorisée pour couvrir la saison.

Et il faudra que la F1 prenne des mesures assez rapidement, car le désir est d'organiser plus de Grands Prix par saison, déjà 23 attendus pour 2023 et certainement vers un plafond théorique de 24 ou 25 courses par saison dans un avenir proche.

Quid de limiter les coûts de développement, si au final, les équipes sont obligées d'utiliser un, deux, voire trois moteurs thermiques supplémentaires pour finir la saison ? Et au-delà de ça, pour égaliser stratégiquement l'usure des composants, les écuries profitent du système en décidant d'utiliser un bloc moteur supplémentaire pour qu'il fasse partie du "pool" des éléments à disposition (et donc dans leur quota) pour des futures courses. On l'a vu récemment à Monza, Carlos Sainz a été équipé d'un 5e moteur thermique (sur les 3 autorisés à l'année).

Ainsi, Esteban Ocon, pénalisé à son tour à Monza, pense qu'il faut y remédier très rapidement, afin d'avoir une position de départ qui correspond au vrai rythme en qualifications des pilotes, et dans un souci de ne plus mener à la confusion le public, à l'issue de l'exercice du samedi.

"De toute évidence, aucun constructeur n'est en mesure de fournir des moteurs qui peuvent résister à autant de courses. Nous en voulons trop. Il y a trop de courses", a déclaré le pilote Normand.

"Nous avons déjà été pénalisés deux fois, d'autres ont été pénalisés encore plus. Mais il ne s'agit pas de nous, il s'agit de tout le monde. Je pense que les règles pour la saison prochaine doivent être révisées pour augmenter légèrement le nombre d'éléments d'unité de puissance que nous pouvons utiliser", a ajouté Ocon.