Pour Luca di Montezemolo, Ferrari est en crise et il craint que la carrière de Leclerc lui file entre les doigts. Si son jugement parait très alarmant, les résultats en piste lui donnent en partie raison.

Ancien président de l'écurie de Maranello, Luca di Montezemolo fait malheureusement le constat assez amer qu'il persiste toujours un climat de crise chez Ferrari et que cela coûte déjà beaucoup à la carrière de Charles Leclerc.

di Montezemolo s'inquiète pour la carrière de Leclerc

Ferrari est en "crise", pour l'ancien président de Ferrari, Luca di Montezemolo. "Vous enfoncez le couteau dans la plaie", a-t-il déclaré dans une émission italienne, "parce que c'est ma famille, Ferrari a été la chose la plus importante de ma vie. Je suis désolé de la voir dans cet état et je ne pense pas qu'il s'agisse d'une crise à court terme", a ajouté di Montezemolo.

La Scuderia Ferrari a opéré quelques changements, avec la nomination d'un nouveau Team Principal en la personne de Frédéric Vasseur, mais di Montezemolo pense que le principal problème pour Ferrari est de trouver du nouveau personnel.

Sur ce point-là, quelques ajustements ont été fait, avec une réorganisation qui vu Inaki Rueda rester à l'usine désormais, mais a aussi vu depuis le départ de David Sanchez, responsable du département performance au sein de la Scuderia Ferrari depuis 2 ans.

"Il s'agit de trouver les meilleures personnes sur le marché", a-t-il déclaré. "Lorsque j'ai constitué l'équipe de rêve, j'ai pris Jean Todt, Stefano Domenicali, Ross Brawn et Rory Byrne. Schumacher n'est arrivé que lorsque nous avons su que le pilote ferait la différence. Avant, même avec Superman, nous n'aurions pas réussi. En bref, nous avons dû construire une équipe."

"J'espère que cela pourra se reproduire, mais il faut que ce soit les meilleurs ingénieurs du marché et de n'importe quelle nationalité, car pour gagner, il faut de la compétence. Charles Leclerc est très bon mais il traverse une période très délicate de sa carrière car, bien qu'il soit encore très jeune, les années lui filent entre les doigts. Même un tel talent a besoin d'une voiture compétitive", a ajouté Montezemolo.

Même l'ancien pilote de Ferrari, Gerhard Berger, se range du côté de Luca di Montezemolo et admet que la crise que traverse la Scuderia Ferrari est assez difficile pour lui à observer.

"Ferrari a changé de direction au cours de l'hiver", a-t-il déclaré au journal Krone. "Nous verrons si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Mais ils doivent donner une chance aux nouveaux venus, même si les semaines à venir seront incroyablement difficiles."

Alain Prost, consultant pour le journal l'Équipe, fait également le même constat alarmant pour Ferrari, mais aussi pour d'autres équipes emblématiques du plateau F1 qui sont dans une période étrange et difficile.

"C'est un début de saison étrange", a déclaré le quadruple champion. "Où que vous regardiez, vous pouvez voir que ça ne va pas et, d'une certaine manière, c'est déjà une crise. Et une crise à tous les niveaux, que l'on soit grand ou petit."

"Il y a des équipes historiques comme McLaren qui ne sont pas seulement en train de se reconstruire, mais qui, année après année, s'enfoncent. Il y a aussi Alpine, dont l'ascension est si lente. Enfin, il y a Mercedes, qui persiste avec un concept certes innovant, mais qui ne fonctionne manifestement pas."