Le Grand Prix de Las Vegas, qui va avoir lieu la saison prochaine, va être une première pour la F1, qui en sera le promoteur.

Liberty Media n'en finit pas de marquer de son empreinte la nouvelle ère de la F1. Depuis son rachat, en septembre 2016, l'entreprise américaine a fait progresser la discipline auprès des fans, avec notamment F1 TV ou encore Drive to Survive, diffusé sur Netflix. Aussi, le propriétaire de la F1 a mis le cap aux Etats-Unis, avec le Grand Prix de Miami cette saison et celui de Las Vegas, qui aura lieu l'année prochaine.

Cette course, qui reviendra au calendrier 41 ans après sa dernière édition, sur le parking du Caesar Palace, va être une première pour Liberty Media comme promoteur d'une course.

Les moyens de son ambition

Enfin, c'est une entreprise liée à la F1 qui assurera la promotion du Grand Prix de Las Vegas, pour le compte du LVCVA (Las Vegas Convention and Visitors Authority). Live Nation Entertainment, filiale de Liberty Media, a été désignée pour assurer cette mission.

Donc, le propriétaire de la F1 a décidé de mettre la main à la poche en achetant du terrain pour y installer les stands mais aussi le paddock. L'opération s'élève, selon Greg Maffei, à 240 millions de dollars. Il sera "financé par les liquidités disponibles au niveau du Formula 1 Group", indique le PDG de Liberty Media. Les derniers comptes, publiés au 31 mars 2022, font état d'une disponibilité en liquidités de 835 millions de dollars.

Vers une menace pour les promoteurs F1 ?

Cette première expérience pourrait être celle de la révélation mais aussi celle de tous les dangers. Si Liberty Media réussit la promotion de cette course, elle pourrait avoir l'idée d'assurer la promotion d'autres courses à l'avenir. Et Greg Maffei ne s'en cache pas !

"Nous allons commencer à voir comment nous faisons tout cela, en espérant remporter le succès que nous pensons pouvoir obtenir. Je dirais seulement avec prudence ne soyez pas si certain que les circuits qui sont emblématiques sont des lieux où nous ne finirons pas par devenir notre propre promoteur. Je ne rejetterais pas cette opportunité'', explique-t-il.

D'autant que Liberty Media compte agrandir encore le calendrier de la F1. Le détenteur des droits veut aller jusqu'au 25 courses, oubliant parfois l'aspect humain. La F1 va progressivement investir les Etats-Unis, mais aussi en Afrique, en plus de l'Arabie saoudite et du Qatar qui ont déjà rejoint le calendrier. Le Groupe Volkswagen, qui arrive en F1 avec Audi et Porsche, insiste pour avoir une course en Allemagne.

Le calendrier n'étant pas extensible, des solutions sont à trouver. L'idée d'une alternance des courses européennes est envisagée, pour pouvoir offrir de la place à des courses d'autres horizons. Ce sacrifice pourrait être difficilement acceptable pour les fans qui plébiscitent les courses sur le Vieux Continent.