En début d'année, une rumeur se faisait entendre quant à la possible vente du circuit accueillant le Grand Prix de France de F1. Stéphane Clair, directeur général du Circuit Paul Ricard, éclaircit cette histoire. 

Né en 1969 dans la tête de son fondateur Paul Ricard, alors à la tête de l'entreprise de pastis éponyme, construit l'année suivante sous le regard de François Chevalier, directeur du circuit naissant, le Circuit Paul Ricard a été racheté en mai 1999 par Bernie Ecclestone, via la société Excelis, pour 150 millions de francs (soit 23 millions d'euros). Dans cet accord, le circuit conserve le nom de son fondateur selon un accord conclu entre les parties. Cet accord est valable pendant 50 ans. l'argentier de la F1 entreprend la rénovation du circuit et de ses alentours, investissant environ 250 millions d'euros.

Aujourd'hui, le circuit est le lieu de nombreuses épreuves du sport automobile. Hôte du retour du Grand Prix de France de F1 en 2018, présent dans divers calendriers comme celui d'EWC pour le Bol d'Or, celui du Blancpain, devenu le GT World Challenge Europe, ou encore celui de l'ELMS, le circuit varois offre, à celui qui veut courir dessus, près de 167 combinaisons différentes.

Le Circuit Paul Ricard à vendre ?

Aujourd'hui, le circuit est la propriété de Slavica Ecclestone, ex-femme de Bernie Ecclestone. Le circuit est toujours détenu par la société Excelis, appartenant à la société Castellet Investment Holdings Ltd, enregistrée sur les Îles Maurice.

Au début de l'année, une rumeur enfle sur les réseaux sociaux concernant la possible vente du circuit et de ses alentours. Le circuit a de quoi attiré, la société Excelis ayant réalisé un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros en 2018, soit une augmentation de 47% par rapport à 2017.

"Le circuit n’est pas spécialement "à vendre" mais la propriétaire n’est pas fermée à l’étude d’offres intéressantes'', nous explique Stéphane Clair, directeur général du Circuit. "Comme tous les beaux produits, le circuit attire ! C’est plutôt valorisant. Ces offres peuvent concerner l’ensemble de Destination Castellet (hôtels/ aéroport / circuit). Aucun délai n’est fixé. Il faut savoir que des offres avaient déjà même été formulées par le passé mais finalement écartées''.

Cette vente pourrait mettre à mal l'accueil du Grand Prix de France de F1, dont le contrat initialement signé porte sur cinq années, soit jusqu'en 2022. La situation pourrait être la même avec les autres organisateurs comme EWC ou SRO.

"Ceci ne remet aucunement en cause les engagements pris pour le moment auprès des organisateurs et des promoteurs'', ajoute Stéphane Clair.