La nouvelle Red Bull RB13 a été dévoilée au grand public. Permettra-t-elle à l'équipe de se battre face à Mercedes pour le titre mondial ?

Red Bull a réussi à subtiliser la place de vice-champion à Ferrari. L'équipe a pu compter sur son duo de pilotes créé en Espagne pour renouer avec la victoire. Avec celle de Max Verstappen pour son premier Grand Prix avec l'équipe mère et celle de Daniel Ricciardo en Malaisie (avec le doublé à la clé !), Red Bull espère en avoir plus en 2017 !

Rien ne change vraiment chez Red Bull. La Red Bull RB13 sera propulsée par un moteur Renault rebadgé TAG-Heuer. Daniel Ricciardo et Max Verstappen restent les pilotes de l'équipe. Seul changement notable, le départ de Total au profit d'Exxon Mobil.

L'analyse technique

Le nez de cette RB13 est d'une grande originalité, de section conforme à la réglementation en vigueur, il a la particularité d'être percé d'un trou le traversant dans le sens longitudinal . Ceci est bien entendu illégal, néanmoins, RedBull a réussi à contourner le règlement en installant un système de persiennes (à l'image de celles que l'on trouve sur les dérives latérales des ailerons arrières). Ce système permet de rendre l'ensemble opaque en vue frontale, satisfaisant ainsi les exigences du règlement sur ce point. Le but de ce système est d'augmenter la perméabilité du « nez » aux flux d'air, non pas tant pour augmenter la quantité d'air que pour éviter des perturbations non désirées des flux.

Le reste de l'avant de la monoplace est assez similaire aux productions des années précédentes, mais on note le retour du S Duct qui avait été remisé durant la saison 2016. Les entrées du Sduct sont doubles, on trouve ainsi une première paire d'entrées immédiatement derrière les piliers de support d'aileron, ainsi qu'un seconde paire de section plus conséquente à la limite du nez et de l'avant de la coque.

Les déflecteurs latéraux et déflecteurs de pontons sont assez simples, loin de la complexité des ensembles de déflecteurs qui équipent les Mercedes par exemple.

Le milieu

Comme sa demi-sœur chez Toro Rosso, les pontons sont minuscules et laissent deviner l'extrémité des structures latérales d'absorption d'impact(ce sont deux tubes tronconiques superposés en fibre de carbone fixés de part et d'autre de la cellule de survie approximativement au niveau des coudes des pilotes).

Le bord d'attaque du fond plat sous les pontons est épais et la particularité de l'avant du fond plat est d'être découpé d'une large échancrure de chaque côté.

A l'image des autres monoplaces équipées de propulseurs Renault le volume des pontons est minuscule, mais Red Bull présente une monoplace aux lignes encore plus tendues que ses concurrentes au point d'être obligé d'évacuer l'air chaud en deux point d'abord par une échancrure aux niveau des points d'attache avant des triangles de suspension, et enfin à l'extrémité de la carrosserie dont la section terminale est extrêmement proche du volume de la boite de vitesse et de la structure d'absorption d'impact arrière.

On retrouve cette année encore des tirants de suspension reliés à des éléments amortisseurs positionnés très en avant sous la boite de vitesse.

L'arrière

Le diffuseur et l'aileron arrière sont classiques, ces derniers étant lacérés par des persiennes horizontales en partie haute (déformable sous l'effet de la vitesse pour gérer le bourrage de l'aileron à haute vitesse limitant son efficacité ainsi que sa traînée) et verticales en partie basse pour limiter les interactions des perturbation aérodynamiques générées par les roues et la face supérieure de l'extracteur.

Cette Red Bull RB13 est ainsi fidèle à la lignée des monoplaces dessinées par Adrian Newey. Elle ne bouleverse en rien le concept, reprenant et améliorant toujours les bonnes choses de la version précédente.

Analyse réalisée par Patrice Veronel