Red Bull Racing fait tout son possible pour reprendre à son compte la propriété intellectuelle du moteur Honda pour 2022 car le constructeur japonais quittera la F1 fin 2021.

Si les discussions vont bon train et que le projet semble finalisé à 90%, Red Bull Racing pourrait continuer à exploiter les moteurs Honda (rebadgés pour le coup) en attendant la prochaine règlementation.

Red Bull avec son propre moteur ?

La règlementation moteur ne changera pas avant la fin de la prochaine période des Accords Concorde signés par tous les acteurs de la F1 qui débutent en 2021 et se terminent en 2025. L'introduction d'un nouveau moteur pour les F1 ne se fera qu'à partir de 2026.

C'est en partie à partir de ce constat-là que Red Bull Racing souhaitait introduire un gel du développement des moteurs pour cette période afin d'en réduire le coût de l'exploitation. Une décision unanime des autres motoristes est nécessaire, ce qui pourrait être le cas si toutefois le nouveau moteur faisait ses débuts en 2025 (un an plus tôt, donc) d'après les souhaits de Ferrari.

"Il est clair que tous les fabricants ne sont pas encore d'accord, mais les discussions sont en cours, car cela a du sens. Il est inacceptable que tant de coûts soient engagés sur un moteur complexe dont nous savons qu'il ne sera bientôt plus utilisé", déclare Marko à Motorsport-total.com.

Alors que la F1 se tourne vers les budgets plafonnés dès 2021, cela changera la philosophie de beaucoup de départements, notamment ceux de la R&D. Red Bull se concentre donc entièrement sur l'acquisition du moteur Honda et n'est pas en discussion avec d'autres motoristes, confirme Helmut Marko.

"Si les indications sont justes et qu'il y aura vraiment un moteur sans MGU-H, il restera innovant, et que les coûts ne devraient pas dépasser 50 millions, alors nous pourrons développer ce moteur à Milton Keynes", déclare-t-il.

Tout comme Honda et Red Bull continueront de travailler ensemble l'an prochain, la coopération pourrait également se poursuivre au-delà pour 2022.

"Que nous développions ce moteur nous-mêmes ou en coopération avec une autre partie dépend des négociations", déclare Marko, qui, à la question de savoir s'il y a déjà eu des discussions avec le Groupe Volkswagen, un temps intéressé par la F1, il répond simplement par : "Rien n'est officiel encore."