Si Renault a bien précisé que les pilotes 2017 seraient discutés après la trêve estivale, des éléments paraissent quant aux portraits de ces derniers. Mais Renault n'est-il pas à la recherche d'un pilote trop parfait ?

Le retour de Renault en F1 a été un évènement cette saison. Même si les résultats ne suivent pas, ça marque le retour des motoristes-constructeurs en F1. Dotée d'un budget de 300 millions d'euros pour cette saison, l'équipe Renault a vu son enveloppe augmenter afin d'arriver rapidement aux résultats escomptés.

Mais voilà, pour 2017, il reste de nombreuses inconnues. Que ce soit la voiture qui va subir une révolution technologique ou le line-up, nul ne sait à l'heure actuelle où sera Renault dans la hiérarchie en 2017. Ce qui nous intéresse concerne le dernier point : les pilotes. De nombreuses rumeurs courent concernant le futur line-up de l'équipe française. Kevin Magnussen, Jolyon Palmer, Esteban Ocon, Felipe Massa, Jenson Button, Sergio Perez... la liste se rallonge de jour en jour si on écoute les différents médias. Mais que recherche Renault pour son équipe de F1 ?

Renault face à une équation à multiples inconnues

Il suffit de regarder les différentes déclarations pour construire l'équation qui donnera le line-up idéal. Prenons les derniers propos de Cyril Abiteboul au média anglais Autosport. "Du point de vue de Renault, ce que nous cherchons à voir, ce sont des personnes qui s'investissent dans le projet à long terme. Nous voulons qu'ils soient en mesure d'agir en tant que chef de file et comme ambassadeur de la marque et leader de l'équipe. Quand je regarde toutes les grandes équipes, ils ont tous à leur tête des pilotes charismatiques, que ce soit [Sebastian] Vettel, Michael Schumacher, [Nico] Rosberg, et ainsi de suite, et nous en aurons besoin », déclare-t-il. Voici les premiers éléments de l'équation :

Pilote = investissement sur le long terme + leader + ambassadeur + charisme

Mais l'équation ne s'arrête pas là ! Frédéric Vasseur a donné un autre élément de l'équation. "Nous sommes une entreprise. Actuellement, on regarde la performance, mais à un moment donné, nous parlerons aussi de sponsors. Ça peut se révéler important », dit-il. Voilà un élément qui peut surprendre mais qui s'avère pourtant important : un sponsor !
N'oublions pas qu'aujourd'hui, l'équipe Renault se finance principalement par le biais de l'autosponsoring et par l'argent de quelques sponsors fidèles. Aussi, les pilotes actuels apportent de l'argent. Par exemple, Kevin Magnussen a le soutien du milliardaire Anders Holch Povlsen, propriétaire de la marque Jack and Jones. Si on sait que des discussions ont lieu avec des sociétés pour la saison prochaine, il faut assurer une rallonge de budget pour être compétitif. L'équation ressemble plus à celle-ci aujourd'hui :

Pilote = investissement sur le long terme + leader + ambassadeur + charisme + sponsors personnels

Qui chez Renault alors ?

En regardant de près, pas grand monde pour ne pas dire personne n'a tous ces éléments. Beaucoup mettront sur le haut de la liste Fernando Alonso, pilote bankable. D'autres soumettront discrètement un certain Sergio Perez, bien aidé par Carlos Slim. D'autant que la carrière du mexicain dépend de ses sponsors.

Pour le moment, rien n'a filtré. Sergio Perez affirme que son avenir sera décidé après la trêve estivale ; Kevin Magnussen souligne ne pas avoir discuté avec Renault ; Esteban Ocon se sent prêt - d'autant qu'il est lié à un possible passage chez Manor en cette fin de saison ; Sergey Sirotkin est sur la liste, d'autant qu'il est soutenu par SMP Racing. Quant aux autres, le suspens reste entier. Mais, au final, qui sera pilote chez Renault ?