Présent depuis 1977 en F1, Renault a marqué de son histoire le pinacle du sport automobile. Du premier Grand Prix en 1977 à aujourd'hui, en passant par la première victoire en F1 en 1979, Renault a laissé son empreinte.

Depuis des années, l’utilisation d’un moteur turbo est autorisée par le règlement technique de la discipline, mais personne n’a encore osé franchir le pas. Personne avant Renault.

Dès 1976, le constructeur français lance discrètement des essais en piste avec une version 1,5 litre de son V6. Plusieurs épreuves sont programmées pour la saison suivante. Propulsée par son V6 turbo, la RS01 débute lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 1977.

Confiée à Jean-Pierre Jabouille, la « théière jaune » ne voit certes pas le drapeau à damier, mais elle marque les esprits. Quatre autres courses suivent en fin d’année, permettant à Renault d’engranger une précieuse expérience. L’apprentissage se poursuit tout au long de la saison 1978, jusqu’à ce que Jabouille inscrive les premiers points de Renault en F1 — les premiers pour un moteur turbo — en prenant la quatrième place du Grand Prix des États-Unis.

En 1979, le passage au double turbo à Monaco représente un progrès tangible. Renault surmonte enfin les problèmes de temps de réponse et Jabouille décroche une première victoire historique à domicile après s’être élancé de la pole position à Dijon, le 1er juillet 1979.

La Renault RS01, ascension version turbo !

La Renault RS01 est la toute première F1 à utiliser un moteur turbo et la technologie du pneu radial grâce à Michelin. Conçue par André de Cortanze et Jean-Pierre Jabouille, elle effectue sa première apparition au Grand Prix de Grande-Bretagne 1977. À l’époque, le règlement autorise des blocs atmosphériques de 3,0 litres, mais aussi des moteurs suralimentés ou turbocompressés. Renault se lance avec son V6 turbo 1.5 litre à 90°.

La fiabilité fait défaut aux débuts de la voiture, surnommée « la théière jaune » par ses concurrents. Jean-Pierre Jabouille et Renault poursuivent néanmoins leurs efforts en 1977 et 1978 pour obtenir leurs premiers points à Watkins Glen, où le Français se classe quatrième du Grand Prix des États-Unis 1978.

Transformée par les développements successifs, la RS01 ressemble désormais à peine à la monoplace présentée en 1977. En parallèle, les performances progressent tout au long de l’année. La fiabilité commence à être au rendez-vous et les problèmes liés au délai de réponse du turbo sont surmontés par l’emploi d’un double turbo.

La RS01 est utilisée pour entamer la saison 1979. En Afrique du Sud, Jean-Pierre Jabouille signe la première pole position d’une F1 à moteur turbo. Sur les hauteurs de Kyalami, l’oxygène est plus rare. Si les moteurs turbos tournent à plein rendement, ce n’est pas le cas des 12-cylindres à plat de Ferrari et d’Alfa Romeo, ni du V8 Cosworth DFV, qui perdent environ 20 % de leur puissance par rapport à un circuit situé au niveau de la mer.

D'après le communiqué Renault Sport