Nico Rosberg a reçu une pénalité après la course de Silverstone au sujet d'un échange avec son ingénieur au sujet d'un problème de boite de vitesses, une communication qui ne semble pas avoir plu aux commissaires. 

"Chassis default, zero one" ... "évite le septième rapport, Nico, évite le septième rapport" ... "affirmatif, tu as besoin de la sauter", voici l'objet du délit, cette conversation entre Nico Rosberg et Tony Ross, ingénieur de course du pilote allemand. Presque quatre heures après la course, le leader du championnat s'est vu infliger une pénalité de 10 secondes sur son temps de course, perdant le bénéfice de sa deuxième place pour la troisième.

Rappel des faits. A la fin du 46e tour, Nico Rosberg se retrouve coincé au septième rapport avant de réussir à changer de rapport. Quelques centaines de mètres plus tard, après le virage Arena, la conversation commence entre le pilote et son ingénieur avec les propos tenus un peu plus haut.

Si on lit la note transmise par les intendants de la FIA :

"Ayant examiné la question en profondeur, les commissaires ont déterminé que l'équipe a donné des instructions au pilote qui ont été spécifiquement autorisées en vertu de la directive technique 014-16. Cependant, les commissaires ont déterminé que l'équipe est ensuite allée plus loin et a donné des instructions au pilote qui ne sont pas autorisées en vertu de la directive technique, et qui sont considérées comme une violation de l'article 27.1 du règlement sportif, stipulant que le pilote doit conduire la voiture seul et sans aide".

Si on regarde de plus près les messages autorisés par le règlement, l'équipe a le droit d'informer le pilote d'un dommage ou de lui indiquer un problème. Les commissaires pointent du doigt l'indication qui suit, à savoir que faire avec ce rapport défectueux. En indiquant qu'un rapport est défectueux, le pilote doit savoir quoi faire et ne constitue pas un danger imminent pour le pilote. C'est le cas pour Nico Rosberg qui n'avait aucun danger vis-à-vis de son rapport défectueux.

Avant le Grand Prix, la FIA a été claire à ce sujet : il n'y aura aucun assouplissement des règles mais pire, les équipes auront des pénalités en cas de violation du règlement au sujet des restrictions radio.
Rappelons-nous l'épisode Bakou avec Lewis Hamilton ou plus récemment le cas Perez en Autriche. Bob Fernley, directeur adjoint de l'équipe, a expliqué dans les colonnes d'Autosport que la direction de course leur a demandé de ne pas transmettre les informations concernant les freins aux pilotes. C'est là où se situe la limite avec la sécurité des pilotes et c'est là où le règlement doit être revu. Du moment où la sécurité du pilote est en jeu, comme avec le cas présenté ci-dessus, l'équipe devrait avoir le droit de donner des informations à son pilote et, au pire des cas, lui dire quoi faire, afin d'éviter ce qu'on a pu voir avec Sergio Perez.

Mercedes a décidé de ne pas faire appel de la décision des commissaires, déclarant que "l'équipe accepte l'interprétation du règlement par les intendants, leur décision et la sanction associée".