Le décès d'Anthoine Hubert ce samedi lors de la première course de FIA F2 en Belgique a provoqué une vive émotion chez les pilotes.
La mort est devenue une chose rare de nos jours en monoplace. Anthoine Hubert est le dernier pilote à avoir perdu la vie suite à un accident en course. Avant lui, Justin Wilson était décédé lors d'une course d'IndyCar en 2015, à Pocono et Jules Bianchi des suites de ses blessures lors du Grand Prix du Japon 2014, dernier pilote de F1 disparu. Cette situation est peu connue voire inconnue par l'ensemble des jeunes pilotes.
"La nouvelle génération de pilotes ne connaît pas la mort. C'est d'autant plus choquant quand quelque chose se passe. Le choc et la tristesse ressentis à Spa-Francorchamps sont une nouveauté pour ces garçons'', explique Sir Jackie Stewart.
Montrer les limites du sport automobile
Au cours de sa carrière, Sir Jackie Stewart a vu 57 pilotes mourir. Le premier pilote à avoir perdu la vie dans les débuts du pilote écossais en F1 est John Taylor. Le pilote britannique a décéda lors du Grand Prix d'Allemagne 1966. Le plus marquant pour Sir Jackie Stewart a été son coéquipier chez Tyrrell François Cevert, mort lors des essais qualificatifs à Watkins Glen en 1973. Celui qui a toujours milité pour la sécurité en sport automobile remarque que les pilotes repoussent sans cesse les limites du danger.
"Nous avons eu de nombreux accidents au cours des 24 ou 36 derniers mois, des accidents qui n’ont pas été aussi sévèrement punis que maintenant. Nous avons vu des ailerons brisés, des voitures en l'air.
Peut-être le pilote deviendra-t-il plus conscient qu'il ne peut pas prendre toutes ses libertés. Personne ne devrait penser qu'il est à l'abri des balles. Rien ne garantit que de tels accidents ne se reproduiront plus après le 31 août. Cela devrait être un réveil'', explique le triple Champion du Monde écossais à Press Association.