À l'issue d'une course rocambolesque, Carlos Sainz Jr. obtient officiellement son premier podium en Formule 1. Le pilote espagnol, d'abord inquiété par une éventuelle pénalité, a finalement été relaxé de toute sanction.

Certains jours de course, perdre n'est pas une option. Cela n'a jamais été aussi vrai pour Carlos Sainz Jr : parti bon dernier en début de course, il termine ce soir troisième du Grand Prix du Brésil, et offre ainsi à McLaren son premier podium en F1 depuis 2014.

Ce podium n'était pourtant un temps pas acquis. Après son accrochage avec Alexander Albon au soixante-dixième tour, Lewis Hamilton s'est retrouvé sous la menace d'une pénalité; cinq secondes seront finalement ajoutées à son temps de course, faisant de Carlos Sainz Jr., alors quatrième sur la ligne d'arrivée, l'heureux récipiendaire d'un premier podium provisoire en 101 courses. La fête n'était cependant pas de mise, puisque l'espagnol était lui aussi sous investigation des commissaires, ces derniers le soupçonnant d'avoir utilisé son DRS sous drapeau jaune. Il n'en a rien été : Sainz a été gracié, et il a récupéré son dû.

Carlos Sainz libère McLaren des statistiques

Carlos Sainz Jr. s'est faufilé pour briller. Victime de problèmes sur sa monoplace tout au long du week-end, le pilote espagnol, parti dernier sur la grille, a bataillé (non sans s'attirer les foudres de certains pilotes, à l'instar de Romain Grosjean) et s'est montré très régulier. Cette troisième place est en définitive bien méritée.

Au-delà de l'exploit individuel, ce podium est une véritable bouffée d'air pour McLaren, en manque de résultats significatifs depuis son dernier podium en 2014 offert par Kevin Magnussen et Jenson Button au Grand Prix d'Australie. 118 courses et 2072 courses plus tard, l'écurie de Woking a enfin retrouvé le goût du champagne. Pour rappel, McLaren occupe provisoirement la quatrième place du championnat des constructeurs, place qu'elle conservera vraisemblablement à l'issue du Grand Prix d'Abu Dhabi.

Un seul regret pour Sainz : la décision des commissaires de piste ayant été rendue peu après la course, il n'a pas pu célébrer cette performance sur la troisième marche du véritable podium à l'arrivée.

Ironiquement, c'est au cours d'une autre édition de ce même Grand Prix du Brésil, en 2003, qu'un certain Giancarlo Fisichella n'avait lui-même pas pu célébrer...sa première victoire ! (en raison d'un problème d'interprétation du règlement par les commissaires. L'italien avait récupéré le trophée de vainqueur au cours de la manche suivante, à Imola)