Alors que la F1 va reprendre ses droits en Espagne pour les essais hivernaux, le Grand Prix d'Australie sera le coup d'envoi officiel de la saison. Couru à Melbourne depuis 1996, une autre ville lorgne sur l'accueil de la F1.

Si Melbourne a un contrat courant jusqu'en 2023, une autre ville australienne aimerait récupérer le Grand Prix. Selon Andrew Westacott, directeur du Grand Prix de Melbourne, cela ne le surprendrait pas de voir Sydney tenter de récupérer le Grand Prix. "Cela ne me surprendrait pas. Le monde des événements est très compétitif'', explique-t-il.

Par le passé, le circuit de Melbourne a été soutenu par Bernie Ecclestone, très proche de l'ancien président du Grand Prix, Ron Walker.

Un Grand Prix très coûteux

Depuis 1996, date de la première course à Melbourne, le gouvernement de Victoria a dépensé plus de 800 millions d'euros. Si jusqu'en 2014, le montant des recettes permettait de payer les droits FOM, ce n'était plus le cas en 2015. En effet, selon le rapport de l'AGPC (Australian Grand Prix Corporation), les recettes 2015 représentaient 27,56 millions d'euros contre 33,96 millions d'euros demandés par la FOM.

En 2016, les recettes ont été de 23,38 millions d'euros. Mais les dépenses ont été de 64,2 millions d'euros. Ainsi, le gouvernement de Victoria a déboursé 40,83 millions d'euros pour combler les pertes. Si on compare avec la MotoGP, les recettes ont été de 5,82 millions d'euros. Aussi, les dépenses ont été 12,01 millions d'euros. Le gouvernement de Victoria a déboursé 6,22 millions d'euros pour combler les pertes.

Le gouvernement de Victoria comble 63,6% des dépenses de la F1 contre 51,8% des dépenses de la MotoGP.

Bien qu'Andrew Westacott ne soit pas inquiet pour l'avenir du Grand Prix, reste à savoir combien de temps le contribuable victorien va accepter cette situation.