La F1 va connaître une révolution dans sa règlementation technique en 2022 avec un tout nouveau concept de monoplaces. Est-ce que cette nouvelle ère sera dominée par une seule équipe ?

Est-ce que la F1 va réussir son pari à redonner du spectacle en piste ? Rendre la possibilité aux monoplaces de se suivre, et augmenter les chances pour un pilote de doubler son adversaire ? C'est tout l'enjeu de cette nouvelle règlementation, mais certains observateurs du paddock craignent une domination d'une seule équipe.

Une seule équipe dominante en 2022 ?

Après la saison 2021 très disputée entre Mercedes et Red Bull Racing avec Lewis Hamilton et Max Verstappen, tous espèrent que la saison 2022 offrira le même spectacle sinon mieux ! Mais le risque d'une domination d'une seule équipe est aussi un autre scénario peu enviable.

C'est ce que pense Alexey Popov qui intervient sur le diffuseur russe Match TV et qui ne peut s'empêcher de se souvenir des précédents changements de règlementations qui n'avaient pas souvent offert l'effet escompté.

"J'ai très peur de la première année de ces nouvelles règles", a déclaré Alexey Popov. "Mais au cours de ma vie, les règles ont changé de nombreuses fois et à chaque fois, au lieu d'une lutte acharnée, une personne arrive avec quelque chose qu'il a exploité dans la zone grise du règlement et cela a donné une seconde et demie d'avance."

Les fans attendent évidemment beaucoup de ce nouveau concept des monoplaces, dont Ross Brawn a venté les mérites de l'effet de sol. Mais comme tout nouveau règlement technique, il se peut qu'une écurie ait trouvé l'arme secrète.

"Toute la saison se résumera alors à ce que tous les autres peuvent essayer de faire pour péniblement les rattraper", ajoute Popov. "Cette année, nous nous sommes habitués à une lutte à plusieurs niveaux, deux équipes pour la première place, deux pour la troisième place, pour la cinquième place. Donc ce que je ne veux vraiment pas, c'est que quelqu'un gère l'effet de sol beaucoup mieux que les autres."

"Malheureusement, mes prévisions vont à l'encontre du spectacle promis", a admis le commentateur russe. "Je crains que nous ne voyions à nouveau une sorte de super domination".

Helmut Marko, de son côté, semble toutefois moins inquiet, déclarant à La Gazzetta dello Sport qu'il pense qu'en 2022, il y aura encore un duel entre Red Bull et Mercedes.