Alors que les discussions continuent en F1 au sujet des règlements pour la saison 2021, l'idée de geler le développement des moteurs se fait entendre.

Le gel du développement des moteurs, les fans de F1 de l'époque du V8 le connaissent bien. Instauré en 2007, il avait duré jusqu'à la nouvelle ère des moteurs, à savoir 2014 et le V6 turbo.

Cependant, l'idée semble revenir dans la tête des motoristes. A l'heure où les pilotes sont en vacances, que les usines sont fermées, aucun accord n'a été trouvé autour de la règlementation et de la redistribution des revenus à partir de 2021. Nul ne sait qui restera en F1 une fois les accords en place expirés. Si l'échéance a été repoussée à octobre, le temps presse.

Geler le développement des moteurs dès 2021

Cyril Abiteboul, à la tête de l'équipe Renault et gérant les dossiers sensibles de la F1 pour l'équipe d'Enstone, explique que les avancées ne suffisent pas pour le moment pour Renault.

"Avec le budget plafonné et la répartition plus équitable de l’argent, deux de nos demandes sont satisfaites. Mais cela ne nous suffit pas. Si la F1 ne nous coûte plus rien, il s’agit simplement de geler le développement des moteurs à partir de 2021'', explique Cyril Abiteboul.

Rarement d'accord, Helmut Marko, qui parle au nom de Honda, est d'accord avec son ancien partenaire motoriste.

"Le gel des moteurs doit intervenir. Sinon, les coûts s’envoleront. Le dernier dixième est connu pour être le plus cher. Nous avons déjà vu avec l'ère du V8 l'argent qui n'a pas été dépensé avec le gel du développement'', déclare l'homme de Red Bull.

Selon les comptes 2017 de Renault Sport Racing, le département moteur, installé à Viry-Châtillon, a eu un budget de 214 millions d'euros pour un bénéfice de 7,5 millions d'euros. C'est quasiment le même budget que le département moteur de Mercedes.