C'est ce que beaucoup de monde considère comme un secret de polichinelle. Pourtant, il apparaît bien que le veto de Ferrari n'était pas si connu de tous. Ce qu'il contient et comment il s'applique semble être assez mystérieux, même pour les propres membres de l'équipe.

C'est ce que révèlent Adam Parr et Ross Brawn dans leur dernier livre ''Total Competition''.  Il sera publié le 3 novembre prochain. Y est ainsi révélé que Ross Brawn n'avait pas connaissance du veto de Ferrari.

L'anglais a rejoint Ferrari peu après Michael Schumacher, en 1997. Pendant donc 8 années, il ignorait totalement ce pouvoir entre les mains de l'équipe italienne. Alors que ce droit de veto est détenu par les rouges depuis les années 80, mais rendu public uniquement en 2009.

Mettre fin à la domination de Ferrari

Ce droit de veto concernant les changements de règlements. L'équipe considérait que les changements de 2005 n'avaient que pour but de mettre fin à sa domination. La domination de Bridgestone et de Ferrari était sans appel. En 2005, de nouvelles règles entraient en jeu. Les pilotes ne changeraient plus de pneus pendant la course.

L'anglais explique également que l'équipe était tellement mécontente en 2005 que cela a grandement influencé leurs actions lors du Grand Prix d'Indianapolis. Michelin était confrontée à de gros problèmes de fiabilité sur ses gommes, qui ne tenaient pas les contraintes du virage 13. Ferrari a alors refusé le compromis proposé qui aurait permis aux équipes Michelin d'effectuer la course. Seules les équipes chaussées de Bridgestone ont pu prendre le départ, soit 6 monoplaces.

« Nous étions dans une position où nous nous sentions très lésés en raison des règles sur les pneus, nous nous sentions persécutés » explique Ross Brawn.

« Donc notre état d'esprit était de ne pas avoir beaucoup de sympathie lorsque les instigateurs du pneu unique avait un problème ».

Un droit de veto jamais utilisé par Todt

Ferrari aurait donc pu s'opposer à ce changement.  Elle voyait cela comme une tentative de mettre un terme à ses séries de victoires. Mais selon Ross Brawn, Ferrari n'aurait de toutes façons pas utilisé ce pouvoir pour s'opposer à cette règle, ou toute autres règles d'ailleurs.

« Nous ne l'avons pas utilisé et et je ne pense pas que Jean [Todt] ne l'a jamais utilisé, parce que nous savions que ce n'était pas correcte » indique l'anglais.