Hadrien David a remporté le titre en F4 France pour sa première saison en monoplace, devenant le plus jeune champion de FIA F4 de l’histoire.

La saison de Hadrien David a été chargée. F4 SEA, qui se court dans le sud-est de l’Asie, F4 France et quelques piges en F4 allemande, le pilote français dresse le bilan de sa saison 2019.

« Un excellent bilan. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit une aussi bonne saison. A 15 ans, une première saison en monoplace, ça s’est déroulé de la meilleure des manières en y repensant. Les quelques courses en championnat asiatique de F4 se sont également bien passées, avec sept podiums et six victoires. Cela m’avait mis en confiance pour la première manche de la F4 France à Nogaro. Je savais que ça serait plus dur qu’en Asie. Au final, ça ne l’a pas été. Durant la saison, j’ai fait deux meetings avec R-Ace GP en F4 allemande. C’était une nouvelle voiture, c’était plutôt difficile de s’adapter. On le voit avec les résultats où à Zandvoort, je finis P15 et au Nürburgring, je fais P7. Il y a eu une grosse progression puisque passer sur une voiture plus puissante, avec un moteur turbo, il y avait beaucoup de choses à apprendre », nous déclare Hadrien David.

Un soutien de sa famille et de ses partenaires

Pour courir la saison 2019 en F4 France, Hadrien David a pu compter sur le soutien de sa famille et notamment de son père mais aussi de ses partenaires. Le soutien familial n’est en aucun cas une pression pour lui.

« Mon père a vendu des biens pour financer cette saison. On a vraiment tout misé sur celle-ci. La F3 devient inaccessible. Je savais qu’il fallait performer pour passer à l’étape supérieure. J’ai donné tout ce que j’avais parce que je savais que si ça ne marchait pas, je retournerai à l’école. J’ai toujours eu une pression depuis le karting parce que si les résultats n’étaient pas là, ça ne pouvait pas continuer. En karting, ça s’est plutôt bien déroulé. L’objectif était de gagner le championnat de F4. J’ai été surpris de mener le championnat de la première course à la toute dernière. J’étais le plus jeune du championnat et je n’avais aucune expérience. Je n’ai pas eu plus de pression que ça cette année. Dès que j’ai vu que ça commençait bien en Asie, je me doutais que ça allait plutôt bien se passer en France. Au début de la saison, je visais le top 3 du championnat. Une fois que le meeting de Nogaro passé, avec deux victoires, j’ai compris qu’on avait toutes nos chances pour le titre. La pression est partie, j’avais confiance », déclare Hadrien David.

Un avenir avec Renault ?

Après la saison, il a fait un essai en Formule Renault Eurocup avec l’équipe R-Ace GP, avec qui il a couru en F4 allemande.

« J’ai été surpris par la puissance, puisque c’est un moteur turbo. Quand ça se déclenche, ça donne un sacré coup de pied dans le cul. C’est un incroyable. La lourdeur de la voiture m’a surpris. Elle est extrêmement lourde, la direction l’est aussi », indique-t-il.

La Formule Renault Eurocup reste une option pour le pilote français en 2020, bien que rien ne soit décidé, tout comme son avenir au sein de la Renault Sport Academy.

« Ce n’est pas encore sûr que je sois en Formule Renault Eurocup la saison prochaine mais il y a de grandes chances. Il faut trouver les partenaires pour y accéder. C’est le budget qui fait tout. Il manque encore quelques sponsors pour pouvoir dire que j’y participerai mais c’est l’objectif », ajoute Hadrien David. « Je peux aller chez Renault mais ce n’est pas une obligation. Le titre en F4 ouvre une porte dans la Renault Sport Academy. Je n’ai pas encore accepté de la rejoindre. Il y a d’autres pistes. La décision sera prise début 2020 ».

La disparition tragique d’Anthoine Hubert n’a pas changé la manière de piloter ou de vivre le sport automobile pour Hadrien David.

« Je le sais depuis que je fais du sport automobile que c’est dangereux. C’est tragique ce qui est arrivé à Anthoine Hubert, c’est malheureux. Je n’ai rien changé à ma manière de piloter, ni à ma manière de penser sur le sport automobile, bien qu’on oublie trop souvent que c’est un sport dangereux. Il a énormément évolué ces dernières années au niveau de la sécurité mais ce n’est pas pour ça qu’il y a zéro risque. On le sait tous que c’est dangereux. Le jour où on a peur, il faut arrêter. Il ne faut pas oublier que c’est un sport extrêmement dangereux et que lorsqu’on y va, ça peut être le dernier jour », conclut-il.