Juan Manuel Correa, blessé lors de l'accident à Spa-Francorchamps, qui a coûté la vie à Anthoine Hubert, s'interroge sur le rapport publié par la FIA.

Le pilote américain est actuellement en convalescence, après avoir subi de nombreuses opérations. Cette semaine, la FIA a publié son rapport concernant l'accident dont il a été victime en Belgique, lors de la première course de FIA F2, et qui a coûté la vie à Anthoine Hubert.

Le rapport stipule qu'après "analyse approfondie des diverses phases de l’accident, il n’a pas été identifié de cause spécifique mais une multiplicité de facteurs ayant contribué à sa gravité'', que "l’enquête n’a révélé aucun élément indiquant qu’un pilote avait réagi de manière inappropriée au signal du drapeau jaune ou aux circonstances survenues sur la piste'' et que "le déploiement des drapeaux de signalisation et le déclenchement des services de secours par les commissaires de piste et la direction de course en réponse à l’accident ont été réalisés dans des délais courts et adéquats''.

Seulement, pour Juan Manuel Correa, ce rapport n'est pas satisfaisant et le pilote américain doute de celui-ci.

"Le service de sécurité de la FIA a passé plus de cinq mois à mener cette enquête, mais pour moi, leur résumé soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses. De plus, je trouve surprenant que le rapport d'accident complet ne m'ait pas été communiqué, afin que je puisse mieux comprendre les conclusions auxquelles la FIA est parvenue. Le 31 août 2019, mon ami et compagnon de route a perdu la vie, une famille a perdu un être cher et j'ai subi de graves blessures. Nous ne pouvons pas changer le passé, mais peut-être que toute cette douleur et ce sacrifice peuvent avoir un sens s'ils contribuent à rendre notre sport plus sûr. Par conséquent, je continuerai de travailler avec mon équipe juridique pour obtenir une copie du rapport d'accident complet. J'espère être en mesure de commenter davantage une fois le rapport mis à ma disposition, et lorsque j'aurai un aperçu plus clair des conclusions de la FIA et des améliorations de sécurité qu'elle entend apporter'', explique-t-il dans un message sur Instagram.

Juan Manuel Correa, une parole de plus en plus libérée

Ce n'est pas la première fois que Juan Manuel Correa s'exprime au sujet de son accident. Après avoir expliqué dans une vidéo ses souvenirs au sujet de l'accident, il a récemment fait part de certaines critiques suite aux évènements survenus à Spa-Francorchamps.

"Tout le monde est allé à Monza le lendemain de l’accident, je suis resté à l’hôpital et j’ai failli mourir quatre jours plus tard. Et il n’y avait personne de la FIA ni personne pour s’occuper de moi'', déclarait-il il y a quelques semaines sur N-TV.

Christian Wahlen, médecin-chef à Spa-Francorchamps et membre de la Commission Médicale de la FIA, a réfuté les propos tenus par le pilote américain.

"Dans mon rôle de médecin-chef et de délégué médical de la FIA, je suis resté en contact constant avec l’hôpital et j’ai également rendu visite à Juan Manuel le lundi 2 septembre, où il se remettait bien de l’opération aux pieds'', expliquait-il à RaceFans.

Juan Manuel Correa est revenu par la suite sur les propos qui ont été publiés, remettant en cause le journaliste qui a publié ses propos.

"Le fait est que de nombreux communiqués me sont attribués ou sortis de leur contexte et ne sont pas corrects. Et bien que je sois sûr que le journaliste n’avait que de bonnes intentions, je pense qu’il faut que j’intervienne. Comme vous le savez tous, j’ai le plus grand respect pour les journalistes qui couvrent notre sport et nous soutiennent, mais je ne peux pas accepter que des remarques que je n’ai pas faites sortent sans être contestées'', expliquait-il par la suite, ajoutant "Je n’ai accusé personne de rien. J’ai tout juste pointé des faits reliés à la séquence d’événements qui se sont déroulés après l’accident''.