Membre de l’Alpine Academy, qui a connu le Piastri-Gate durant l’été, Hadrien David donne un avis sur l’évolution des filières jeunes pilotes.

La F1 compte de nombreuses filières pour les jeunes pilotes. La plus connue n’est autre que le Red Bull Junior Team. Quasiment chaque équipe dispose de sa filière, à l’exception de Haas. Certaines ne sont pas aussi actives que celle de Red Bull ou de Ferrari, comme la filière McLaren, dont a fait partie Nyck de Vries. D’autres débutent, comme c’est le cas chez Aston Martin, dont le premier pilote est Felipe Drugovich.

Bien que l’ensemble des équipes aient une filière, l’événement de cet été avec Oscar Piastri va révolutionner le programme des jeunes pilotes, selon Hadrien David.

« Depuis ce qui s’est passé avec Oscar Piastri, que ce soit Alpine ou d’autres équipes, ils procèdent différemment pour le soutien de leurs jeunes pilotes et encore plus Alpine. Au fil du temps, il y aura de moins en moins de pilotes dans les académies. Le nombre, surtout chez Alpine, va se restreindre. Ce n’est pas forcément une bonne chose. Le contexte économique actuel rend difficile pour tout le monde le fait d’avoir des jeunes pilotes dans une académie. Ça représente un budget pour une équipe de F1 », déclare le pilote français à France Racing.

Les académies, un budget colossal pour une équipe

Aujourd’hui, soutenir un jeune pilote nécessite beaucoup d’argent. Une saison en FIA F2 coûte environ 1,5 à 2 millions d’euros tandis que la saison de FIA F3 demande un peu plus d’un million d’euros. Ces prix annoncés sont sans d’éventuelles remises. Les filières vont chercher à embaucher des pilotes qui ont un budget, afin de moins débourser et d’éviter un risque financier.

« Si on prend la grille de FIA F3, on voit qu’il y a énormément de grosses familles de pilotes qui sont riches. Les écuries de F1 n’ont plus forcément d’intérêt à prendre des pilotes qui n’ont pas de budget. Une équipe préfère investir 500 000 euros sur ce pilote, il ira peut-être un peu moins vite que celui-là, mais je n’ai pas à investir davantage », explique Hadrien David.