Lucas Di Grassi décroche la couronne à Montréal ! Le brésilien termine cette deuxième course à la 7ème place. Un résultat suffisant pour être sacré, Sébastien Buemi ne se classant que 11ème à l'arrivée.

Une bataille finalement à sens unique

En s'élançant 13ème, Buemi n'avait que peu d'espoir de décrocher un deuxième titre consécutif. Le suisse devait terminer au moins 2ème et espérer que Di Grassi ne marque aucun point.

Mais en se faisant toucher dès le départ par une Andretti, Buemi a perdu toute chance de rallier l'arrivée sur le podium. En effet le contact, bien qu'assez léger, a suffi à endommager le garde-roue arrière de la Renault eDams. Alors que Buemi a tout fait pour perdre la pièce en piste, les commissaires lui ont présenté le drapeau noir cerclé d'orange.

Ce drapeau force un pilote à rentrer au stand afin d'effectuer une réparation. Dans son malheur, Buemi est parvenu à perdre la pièce endommagée juste avant que le drapeau ne lui soit présenté. Le suisse a donc eu l'obligation de passer par les stands alors que son problème venait de se régler de lui-même. Une lourde perte de temps qui privera le vice-champion d'une possible remontée.

Di Grassi aura géré sa course en restant loin des embûches. Protégé par son coéquipier Daniel Abt, Di Grassi a pu se maintenir dans les points sans risquer de perdre gros en se faisant dépasser. Il aura même effectué quelques manoeuvres en deuxième moitié de course pour marquer les 6 points de la 7ème place.

L'autre course

On les aurait presque oubliés. Felix Rosenqvist, auteur d'un bon départ parvenait à garder sa Mahindra en tête. Jean-Eric Vergne, parti 3ème, prenait quant à lui le meilleur sur Sam Bird (DS Virgin) dès le premier virage.

Longtemps mis sous pression, Rosenqvist est parvenu à conserver Vergne derrière lui jusqu'à la valse des arrêts au stand. Ressorti en tête avec près de 6 secondes d'avance sur la Techeetah, le suédois a dû gérer sa consommation d'énergie.

Car Vergne, qui s'est arrêté un tour plus tard, pouvait attaquer plus fort en cette seconde moitié de course. Le français a su grappiller dixième par dixième pour se rapprocher de Rosenqvist.

Suffisamment proche pour tenter une attaque, Vergne s'élance au tour 29 et prend la tête de la course pour ne plus la quitter. C'est la première victoire du français en Formule E. Il était déjà l'auteur de plusieurs pole positions et avait terminé 2ème à de nombreuses reprises.

Renault conserve son titre

Alors que l'équipe française était la grande favorite, le weekend s'est compliqué suite à la disqualification de Buemi le samedi. La mauvaise qualification des deux pilotes a donné des sueurs froides à Alain Prost qui a sans doute commencé à imaginer le pire.

Largement en tête du classement constructeurs après New York, la victoire de Di Grassi hier et la double arrivée dans les points des Abt ce dimanche aurait pu être une menace pour le losange.

Mais en ne terminant que 6ème et 7ème, Abt et Di Grassi ne ramènent pas assez de points à la future écurie Audi pour lui offrir le titre.

Renault reste donc l'écurie championne chez les constructeurs pour la 3ème année consécutive. Jamais une autre équipe n'a remporté le titre en Formule E, tandis que trois pilotes de trois écuries différentes se sont partagés les trois titres décernés chez les pilotes.

A l'arrivée, Jean-Eric Vergne devance Felix Rosenqvist et Jose-Maria Lopez (DS Virgin). Sam Bird (DS Virgin) termine 4ème, devant Nick Heidfeld (Mahindra), Daniel Abt, Lucas Di Grassi, Stéphane Sarrazin (Techeetah), Jérôme D'Ambrosio (Dragon Racing) et Tom Dillmann (Venturi).