Une nouvelle distinction va bientôt récompenser les efforts des pilotes de Formule E. Les organisateurs du championnat ont annoncé qu'un trophée serait désormais remis au champion de la tournée européenne. Ce trophée fera son apparition la saison prochaine.

Les "Voestalpine European races"

C'est par cette appellation que seront désignés les E-Prix courus sur le sol européen. Voestalpine est une entreprise autrichienne spécialisée, entre autres, dans l'électro-galvanisation utilisée dans la conception des moteurs électriques. La compagnie sponsorisera les manches disputées en Europe. Le contrat signé avec la Formule E porte sur une durée initiale de deux saisons.

"Si vous vous en sortez bien dans toutes les courses européennes, vous avez une bonne chance de remporter le championnat dans sa globalité, mais le fait qu'il existe un second prix venant de Voestalpine est un boost supplémentaire", a déclaré Nick Heidfeld, pilote Mahindra.

Si le trophée Voestalpine avait été créé dès la saison 1, c'est Sébastien Buemi qui en aurait été le vainqueur. Le suisse avait marqué 88 points sur les courses européennes, devant Jérôme d'Ambrosio (71) et le champion Nelson Piquet Jr (70). Avec ses deux victoires lors du "double-header" de Londres, Nico Prost aurait remporté la couronne lors de la saison 2. Enfin Buemi aurait à nouveau décroché le titre lors de la saison 3.

Cette saison, les pilotes de Formule E s'affrontent sur quatre E-Prix européens. C'est Sam Bird et Jean-Eric Vergne qui ont remporté les courses de Rome et de Paris. Restent à disputer les E-Prix de Berlin le 19 mai et de Zurich le 10 juin. La FIA ne dévoilera le calendrier de la saison 5 que dans quelques semaines.

Plus de courses en dehors de l'Europe ?

La FIA et la Formule E étudient également la possibilité d'étoffer le calendrier des saisons à venir. Cette saison comptait initialement quatorze épreuves, en comptant les deux manches de Montréal et celle de Sao Paulo, annulées. Punta del Este avait remplacé la course prévue au Brésil, portant le total final à douze meetings.

Cependant, la discipline négocie sans cesse avec d'autres villes. Récemment, le maire de Birmingham annonçait être en discussions avec la Formule E concernant une course dans un ou deux ans. Mais le prochain objectif de la catégorie électrique est le Moyen-Orient. En effet, deux projets de E-Prix sont à l'étude au Qatar et en Arabie Saoudite.

A cause de l'absence de course au Moyen-Orient, la Formule E ne peut prétendre au titre de "championnat du monde". Trouver un accord avec Doha ou Riyadh permettrait donc à la discipline de franchir un nouveau cap. "Cela fait bien sûr partie des options, mais ça ne chamboulera pas le championnat", s'est exprimé Jean Todt. "Nous allons prendre notre temps et quand le moment adéquat sera venu, pourquoi pas ?".

Le président de la Férédation Internationale de l'Automobile a également exprimé son avis sur la taille actuelle du calendrier. "A l'heure actuelle nous avons 12 courses. Je pense que c'est un bon nombre. Mais pour moi ce n'est pas la quantité qui importe, c'est la qualité. Donc tant que nous avons de la qualité, nous serons heureux. Et si nous arrivons à conserver cette qualité avec une ou deux courses de plus, alors pourquoi pas".