Juste avant les derniers essais à Barcelone, Anthoine Hubert s'est confié à France Racing sur sa nouvelle aventure et sa nouvelle saison.
Comment se sont passés tes premiers essais en GP3 à Estoril ?
Ils se sont plutôt bien passés dans l’ensemble. On a été un peu ennuyé par une météo capricieuse avec beaucoup de changements. Il pleuvait, la piste séchait et ainsi de suite. On n’a pas eu une piste constante. C’est ce qu’il y a de pire ! On n’a pas pu mener à bien le programme d’essais qu’on voulait faire. Ça a été pareil pour toutes les équipes mais j’aurais aimé faire un peu plus de travail. L’idée principale était de se remettre dans le match, bien travailler avec l’équipe, les ingénieurs, les mécaniciens. A ce niveau-là, ça s’est plutôt bien passé.
Y a-t-il une grande différence par rapport à une F3 ?
Si on prend la performance sur un tour, ce n’est pas extrêmement différent. Par contre, la manière dont la voiture se pilote et se comporte est différente. La voiture est bien plus puissante en GP3. On atteint des vitesses plus importantes. Par contre, il y a une gestion des pneus qui est très différente. C’est une chose à gérer sur une GP3. Il faut s’y faire. Le changement pourrait paraître facile parce que les deux voitures sont proches en performance au tour mais il y a pas mal de choses à assimiler.
D’un point de vue aérodynamique, y a-t-il une grande différence ?
Il y a moins d’appuis sur la GP3. Cette année, ils ont rajouté le DRS sur la GP3. L’ajout des nouveaux éléments du DRS fait que la voiture a plus d’appui que l’an passé. Une F3 est caractérisée par son appui aérodynamique très important
L’usure des pneus est-elle plus intense en GP3 par rapport à la F3 ?
En F3, il y a très peu de gestion des pneus à faire. C’est rare d’avoir une forte dégradation des pneus. Sur les Pirelli utilisés en GP3, il y a toute une gestion à faire. Il faut bien faire attention de ne pas trop dégrader les pneus sinon, on ne peut pas aller au bout de la course. Ce qui est intéressant, c’est que ce sont des choses qu’on retrouve en F2 puis en F1. C’est une des choses qui m’a fait choisir le GP3, du fait que ça nous prépare à tout ça, à gérer les pneus sur une qualification ou une course.
Comment s’est passé le premier contact avec ART Grand Prix ?
Le premier contact a eu lieu en septembre l’an passé. C’est la période où tout le monde prend des contacts pour l’année suivante. Dès que les discussions ont commencé à se mettre en place, j’ai fait mon maximum pour pouvoir aller au bout et signer le contrat parce que c’était une super opportunité pour moi. Rejoindre une équipe aussi expérimentée, avec autant de succès dans la catégorie, c’est une grande chance pour moi et une grande source de motivation.
As-tu eu d’autres contacts avec des équipes de GP3 ?
J’ai été en contact avec d’autres équipes, comme l’an passé. Ça s’est fait assez tôt avec ART Grand Prix. J’ai fait les essais d’Abu Dhabi avec eux. J’étais principalement en contact avec eux.
Comment s’est passé le premier contact avec tes nouveaux coéquipiers (Jack Aitken, Nirei Fukuzumi et George Russell, ndlr) ?
Pour l’instant, tout se passe bien. C’est top d’avoir un line-up aussi solide. Jack a gagné l’Eurocup, George vient de la F3 et Nirei est très rapide. Ça tire tout le monde vers le haut. C’est une chance d’avoir une équipe comme ça et c’est à moi maintenant de prouver que je peux tirer mon épingle du jeu. Mes premiers adversaires seront mes coéquipiers.
Quels sont tes objectifs pour 2017 ?
Je veux jouer le haut du tableau. Cette année, j’ai l’équipe pour me battre aux avant-postes. Il faut saisir l’opportunité et en profiter aussi pour montrer ce dont je suis capable.