Présent pour le meeting de Dijon, en Fun Cup, l'écurie belge Comtoyou Racing était présente en Côte-d'Or avec sa propre voiture. Le patron de l'équipe, Jean-Michel Baert, était tout heureux de partager son enthousiasme pour cette saison 2025.
Comment vont les affaires (sportives bien sûr !) pour Comtoyou ?
Jean-Michel Baert : Les affaires en général vont très bien ! Mais sur le plan sportif, on est tous très enthousiastes et je pense que nous sommes très bien préparés pour ce nouvel exercice. On commence bien en GT World Challenge, on découvre totalement le DTM. Nos courses à Valencia et à Dubaï nous ont montrés qu'on était dans le coup globalement.
Que pouvez-vous nous dire quant à votre association avec Aston Martin, depuis un an ?
J-M. B : Si je puis me permettre cette allégorie, les deux mariés ont appris à se connaître et à adopter un bon mode de communication ! La collaboration est aujourd'hui très efficace, même si Aston Martin n'a pas eu la vie facile. Je rappelle qu'ils ont construit la nouvelle Vantage GT3 au début. Les problèmes d'approvisionnement et les quelques petites maladies de la voiture sont de l'histoire ancienne. Personnellement, je suis très heureux de collaborer avec Prodrive/Aston Martin.
La manche du Paul Ricard était sans doute là pour donner un bon élan à cette saison, n'est-ce pas ?*
J-M. B : Je vois les choses un peu plus simplement. Du moment que chacun, qu'il s'agisse des pilotes, du management, des ingénieurs ou des mécaniciens, a fait son travail à 100 %, j'appelle ça un bon week-end. J'ai toujours eu comme leitmotiv de penser au comment plutôt qu'au combien dans la manière de faire. C'est comme ça qu'on peut repartir d'un week-end avec de la satisfaction.
7 Comtoyou Racing (BEL), Aston Martin Vantage AMR GT3 EVO, Mattia DRUDI (SMR), Marco SØRENSEN (DEN), Nicki THM (DEN), PRO, action
Jean-Michel Baert de retour à la compétition
Si on suit votre philosophie, on imagine pouvoir transposer cette notion de comment à toute la saison !
J-M. B : Exactement : chaque semaine de course (je ne parle plus de week-end vu les déplacements qu'on fait) est un recommencement, dans la mesure où on refait le point, si on tient bien ce à quoi on s'était engagé dans un travail donné. Même à l'époque du TCR, tout comme aujourd'hui en GT3, ça a toujours été notre méthode. C'est ainsi qu'on gère nos saisons et nos résultats étayent notre manière de faire.
Qu'est-ce qui vous a fait venir à Dijon, pour la Fun Cup, avec votre équipe Comtoyou, et non au Castellet ?
J-M. B : C'est notre douzième saison dans cette catégorie ! C'est ici que j'ai commencé à l'époque ou je roulais chez WRT. Evidemment, quand on s'asseoit dans un Fun Cup, on s'en passe très difficilement. Voilà pourquoi j'ai choisi de remettre le casque ce week-end à Dijon. Cela faisait huit ans que je n'avais pas fait de courses et c'est très satisfaisant.
Toute équipe d'endurance qui se respecte rêve du Mans...mais pas que ?
J-M. B : Il y a plein d'autres courses qui font rêver ! En bon Belge, je rêve des 24 Heures de Spa (gagnées l'an dernier). On me demande souvent ce que je pense du Mans et, très honnêtement, je n'en suis pas un grand fan avec les GT3. La réglementation est très différente avec les pilotes classifiés bronze ou autres. Et je rêve aussi des 24 Heures de Daytona avec cette catégorie et le Nürburgring bien sûr. Ces courses sont au GT3 ce que Paris-Roubaix est au cyclisme. Mais qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : ce qui fait rêver au Mans, c'est l'Hypercar ! Nous n'avons pas l'ambition d'y aller avec la Valkyrie, même si on ne sait jamais. Mais il se trouve d'ailleurs qu'Aston Martin nous avait proposé de venir en LMGT3 en WEC, avec une seule voiture pour remplacer la N°777 de D'Station. C'était économiquement trop lourd pour nous. Alors, cette année, on se contentera d'être là en Road to Le Mans, avant la grande course.