Nicolas Baert a pu pour la première fois savourer le goût de la victoire en GT World Challenge Europe ce samedi à Magny-Cours. Avec son équipier Gilles Magnus, le Brabançon s’est imposé dans la catégorie Silver, non sans ajouter une belle 6e place au classement général.

Dimanche, le duo de l’Audi R8 LMS GT3 Evo II du Saintéloc Racing a vécu une journée difficile, mais riche en enseignements.

Une première en GT World Challenge pour Nicolas Baert

Même si c’est la Marseillaise qui était jouée sur le podium, en l’honneur de leur équipe française Saintéloc Racing, Nicolas Baert et Gilles Magnus ont porté très haut les couleurs belges ce samedi soir à Magny-Cours. Pour leur deuxième épreuve ensemble dans la Sprint Cup du GT World Challenge Europe, les deux jeunes pilotes de 20 et 22 ans ont remporté leur première victoire dans la catégorie Silver !

« Quelle superbe journée ! », souriait, avec une fierté bien légitime, Nicolas. « Bravo à mon équipier Gilles pour sa super qualif. Il a fait un très bon tour qui nous a placés en pole position des équipages Silver et à la 3e place du classement général. Ensuite, nous avons vécu une course très intense. »

Auteur d’un départ le propulsant à la 2e place, Gilles parvenait à maintenir l’Audi aux couleurs de Comtoyou dans le groupe de tête au général et aux commandes de la Silver Cup.

« Nous avons toutefois perdu quelques places lors de l’arrêt obligatoire pour changer de pilote », explique Nico. « Sans rentrer dans les détails, nous savons où nous avons laissé échapper les 3 ou 4 secondes qui font la différence et nous allons travailler ces points. Du coup, je me suis retrouvé deuxième en Silver Cup lorsque tout le monde avait effectué son arrêt. Quand le pilote devant moi a commis une erreur, j’ai tout de suite pu en profiter puis garder un rythme très solide, équivalent à celui de la Ferrari d’Ulysse De Pauw qui était derrière moi. Dès ma deuxième épreuve dans la Sprint Cup du GT World Challenge Europe, je remporte donc ma première victoire de classe ! Gilles, qui avait déjà gagné en Silver lors de sa première apparition dans le championnat en 2018, était aussi heureux que moi sur le podium et c’est assurément un jour important dans ma carrière. »

Le sport automobile est ainsi fait qu’il peut être un ascenseur émotionnel. Après la joie du samedi, les deux Belges ont vécu un dimanche beaucoup plus frustrant.

« Pas aidé par une pression des pneus pas optimale, je n’ai pas réussi à signer un bon tour lors des essais qualificatifs », reprend l’ex-pilote du TCR Europe. « Ensuite, lors de la course, j’ai d’abord pris un excellent départ en gagnant 5 places. Mais j’ai voulu forcer pour remonter et j’ai traversé le bac à graviers du premier virage, perdant beaucoup de temps dans l’aventure. Nous terminons finalement 16e et à la 7e position de la Silver Cup, ce qui nous permet de tout de même prendre quelques points. »

Au-delà de la déception, Nicolas analyse avec beaucoup de lucidité sa journée de dimanche.

« Honnêtement, je pense que je me suis mis trop de pression après la victoire du samedi », reconnaît-il humblement. « Un membre de l’équipe m’a dit qu’il faut apprendre à gagner et je comprends mieux ce qu’il a voulu dire : il faut surtout gérer ce qui arrive après. Je voulais faire aussi bien que le samedi et j’ai forcé, ce qui a eu l’effet inverse. Mais cela fait partie du processus d’apprentissage ! La prochaine fois, j’aborderai les choses différemment. En attendant, je vais encore avoir l’occasion d’apprendre de nouvelles choses lors de la prochaine course du championnat. Avec les 1000 Km du Circuit Paul Ricard, le samedi 4 juin, on reviendra à un format Endurance avec une course de 6 heures se terminant de nuit. Ce sera une nouvelle expérience et je m’en réjouis ! »