D'où vous vient cette passion pour les sports auto? Qu'est-ce qui va amené à la compétition auto?
Mon père faisait des courses de voiture de tourisme et quand j'avais 3 ans, je l'ai accompagné à une course de 24h. J'ai vu un baby kart et à partir de là je n'ai pas arrêter de demander à mon père si je pouvais le piloter. Pour mon 5e anniversaire, je suis allée faire du go-kart et tout à commencé.

Vous avez commencez la compétition deux ans après ?
Non, j'ai commencé à l'âge de 6 ans.

Votre sœur a également fait du karting, fait-elle de la compétition ?
Ma sœur a fait un peu de karting, mais elle a arrêté.

Retour au présent, que pensez-vous de votre saison en 3.5 jusqu'à maintenant ?
Je pense que depuis le début de la saison j'ai beaucoup progressé. Physiquement, ces monoplaces sont très difficiles, ça nécessite un gros entraînement physique pour être à la hauteur ce qui demande du temps, tout comme être plus en confiance dans la monoplace.

Donc vous passez plus de temps en entraînement cette saison comparée à la précédente ?
Oui je suis passée de 1h30 à 3h d’entraînement quotidien.

En ce qui concerne le pilotage, comment expliqueriez-vous les différences et l'adaptation entre l'ADAC et la 3.5 ?
C'est une grande grande différence. La vitesse max en ADAC est de 220 km/h, en 3.5 c'est 310 km/h. Vous arrivez dans les virages bien plus rapidement. Les 3.5 ont beaucoup d'appuis, en ADAC il y en a très peu. Le plus rapidement vous entrez dans le virage, le plus d'appuis vous avez donc, le plus de grip vous avez. La première fois que vous pilotez cette monoplace, vous sentez que vous êtes à la limite mais vous allez plus vite et vous avez alors encore plus de grip. Il y a aussi des freins en carbones en 3.5, les freins sont meilleurs. Vous avez le DRS que l'on doit apprendre à maîtriser. Pendant la course, il faut vraiment prendre soin des pneus car il y a tellement de puissance que l'on ne peut pas juste prendre le virage comme ça à pleine vitesse sinon c'est le tête à queue.

Ca signifie que vous devez prendre bien plus soin des pneus en 3.5 qu'en ADAC ?
Oui car en ADAC, il n'y a pas autant de puissance donc à la sortie du virage vous pouvez juste accélérer, vous ne risquez pas de faire un tête à queue. Il faut faire attention pendant toute la course en 3.5.

Une nouvelle génération de pilotes des Pays-Bas arrivent, avec Nick de Vries et Max Verstappen. Pensez-vous que cette génération va amener plus d'opportunités ?
La Hollande est un petit pays mais nous avons beaucoup de bon pilotes. Je pense que nous avons tous commencé très jeune avec le karting. Mais nous n'avons pas seulement rouler au Pays-Bas, nous avons voyagé partout en Europe et dans le Monde. Nous avons appris énormément et nous nous affrontions tous en karting.

Vous avez déménagé en Angleterre, pensez-vous qu'il y a assez de soutien aux Pays Bas, de plus en plus d'intérêt pour les sports auto ?
Je pense que maintenant que nous avons quelques bon pilotes qui se battent devant, et que nous avons de bons résultats, il y a bien plus de personnes intéressées dans les catégories juniors, nous avons aussi plus de fans.

Est-ce que piloter contre des hommes vous apporte une plus grande motivation ou est-ce que vous voulez seulement être la meilleure ?
Je suis une pilote et je dois juste être le plus rapide possible. Depuis que j'ai 5 ans je pilote contre des garçons, je ne connais rien d'autre que ça. Pour moi ça ne compte pas que je sois une fille. Je ne veux pas être la meilleure des filles, je veux être la meilleure tout court.

Le jeune pilote hollandais Max Verstappen arrive en F1. Est-ce que c'est un booste pour vous ? Pensez-vous que cela puisse vous apporter quelque chose dans votre carrière en terme de promotion des pilotes néerlandais ?
Le fait qu'il y ait un pilote en F1 va amené plus d'intérêt sur les catégories junior en Hollande, plus qu'aujourd'hui. Ca peut aider. Le fait que ce soit un jeune pilote ne fait pas de différence.

L'année dernière vous étiez membre de la Red Bull Junior team. Que vous a apporté ce programme en tant que pilote et individu ?
La saison dernière n'a pas été très bonne, c'est certain. Au début de l'année, nous avions beaucoup de soucis, notamment avec la monoplace. Après quelques courses, nous avons changé de monoplace et tout est allé de mieux en mieux. Les résultats de la saison dernière ne sont pas très bon mais je retiens que j'ai appris énormément et c'est grâce à RB. Ils vous apportent un entraîneur personnel qui vous permet d'apprendre à vous nourrir et vous entraîner. RB nous laisse aussi utiliser le simulateur, avec lequel on peut apprendre beaucoup également.

Quelle est la raison principale de ce divorce entre RBJT et vous ?
Les résultats obtenus n'étaient pas à la hauteur de ce que nous attendions l'un de l'autre.

Quelle est votre ambition pour la saison prochaine ?
Je vais avancer pas à pas. Pour l'année prochaine je veux juste piloter dans la même catégorie. Cette saison a été une vraie courbe d'apprentissage, j'ai fais beaucoup d'erreurs mais je progresse aussi beaucoup. L'année prochaine je veux coller tous les morceaux et être plus constante, plus rapide, plus forte et tout ce qui va avec.

Comment gérez-vous la pression, en faisant du sport ?
J'aime faire du vélo pendant quelques heures pour me vider la tête, le reste du temps c'est entraînement physique.

Avez-vous du temps pour relâcher la pression ou est-ce que l’entraînement prend tout votre temps libre ?
L’entraînement prend beaucoup de temps mais j'ai tout de même du temps pour sortir avec mes amis.

Y-a-t-il une personne que vous considérez comme un modèle ou une idole ?
Je n'ai pas vraiment d'idole, je préfère me concentrer sur moi.