Le circuit de Phillip Island accueille les pilotes MotoGP pour le Grand Prix d'Australie. C'est l’un des tracés les plus exigeants de la saison pour les pneumatiques.
Situé au bord de l’océan Indien, le tracé de 4,445 kilomètres est réputé pour son enchaînement fluide, ses virages rapides et son environnement maritime qui met les pilotes comme les pneumatiques à rude épreuve.
Phillip Island reste un défi technique majeur pour tous les manufacturiers. C’est une piste à part, asymétrique par nature, où les motos passent une grande partie du tour inclinées sur le côté gauche. Les contraintes sur cette portion du pneu arrière sont considérables : la température interne monte vite, la charge mécanique est forte, et la résistance à l’usure doit être exemplaire. À l’inverse, le flanc droit est beaucoup moins sollicité et doit offrir un échauffement rapide pour garantir un grip immédiat dans les rares virages à droite.
Les pneus Michelin pour l'Australie
Pour cette manche, Michelin met à disposition trois options avant asymétriques (Soft, Medium, Hard) et deux options arrière asymétriques (Soft et Medium). Du fait de la configuration du circuit, l'épaule gauche est plus rigide pour les pneus avant comme arrière. Cette configuration particulière n’est utilisée que sur deux autres circuits du calendrier : le Sachsenring (Allemagne) et Valencia (Espagne).
"Phillip Island est sans doute le circuit le plus exigeant du championnat. Chaque année, c’est un défi particulier, car ce tracé cumule plusieurs facteurs qui mettent nos pneus à rude épreuve : des longues courbes rapides, un fort appui latéral à gauche, peu de virages à droite, et une température souvent basse. L’an passé, nous avions apporté une dotation élargie pour faire face au nouvel asphalte, et tout s’était déroulé pour le mieux. Cela nous permet cette saison de revenir à une allocation plus standardisée, mais toujours avec des pneus asymétriques avant et arrière. Le vrai défi ici, c’est de maîtriser les écarts de température entre les deux côtés du pneu, tout en garantissant un grip constant sur de longues courbes à haute vitesse. Le vent, souvent fort et frais, ajoute une variable supplémentaire, mais nous sommes confiants : les données récoltées l’an dernier nous donnent une base solide", déclare Piero Taramasso, directeur de la compétition deux-roues de Michelin.