Cette saison, le MotoGP a lancé un nouveau format de week-end, avec l'apparition d'une course le samedi après-midi. Appelée Sprint, cette course s'avère plus lente que le Grand Prix dominical.
Nouveauté de la saison, la Sprint se court sur la moitié de la distance d'un Grand Prix. Sa grille est définie par la séance qualificative, tout comme le Grand Prix du dimanche. Qui dit Sprint, dit vitesse. Si les courses ont été animées par de nombreux incidents et quelques blessés, il s'avère qu'elle est moins rapide que la course principale.
Pourtant, les pilotes MotoGP partent pour la Sprint avec un réservoir à moitié rempli et peuvent courir avec des pneus tendres. La course du samedi n'est qu'une course où les pilotes peuvent rouler à fond, sans penser à la moindre dégradation.
Sprint VS Grand Prix en MotoGP
Lors du week-end au Portugal, sur le circuit de Portimão, Francesco Bagnaia, vainqueur de la Sprint mais aussi du Grand Prix, a eu une vitesse moyenne sensiblement identique entre les deux courses (166,3 km/h pour la Sprint contre 166,2 km/h pour le Grand Prix), si on en croit les données du MotoGP. Cependant, la moyenne des cinq meilleures vitesses de pointe de Johann Zarco, qui a signé la meilleure vitesse de pointe, flashé à 349,5 km/h, est plus basse lors de la Sprint que lors du Grand Prix. La différence est de 3,1 km/h.
Le dernier week-end de Grand Prix, couru en France sur le Circuit Bugatti au Mans, montre une différence de la vitesse moyenne entre la Sprint et le Grand Prix. Jorge Martín, qui a remporté la course du samedi, a été plus rapide que Marco Bezzecchi, qui a remporté le 1000e Grand Prix de l'histoire de la discipline, de 0,5 km/h. Du côté de la meilleure vitesse de pointe, Johann Zarco a été plus lent de 1 km/h lors de la Sprint par rapport à celle de Brad Binder lors du Grand Prix. C'est également le cas pour la moyenne des vitesses de pointe, où Brad Binder a été plus rapide de 3,7 km/h que Johann Zarco.
Restons sur le Grand Prix de France. Comparons les cinq meilleures vitesses de pointe entre la Sprint et le Grand Prix de plusieurs pilotes.
Pilotes | Sprint | Grand Prix | Ecart |
Johann Zarco | 319,8 km/h | 319,2 km/h | -0,6 km/h |
Marco Bezzecchi | 320,1 km/h | 321,5 km/h | +1,4 km/h |
Brad Binder | 313,0 km/h | 323,5 km/h | +10,5 km/h |
Jorge Martín | 313,3 km/h | 323,1 km/h | +9,8 km/h |
Aleix Espargaró | 316,1 km/h | 320,8 km/h | +4,7 km/h |
Fabio Quartararo | 314,6 km/h | 318,1 km/h | +3,5 km/h |
Augusto Fernández | 311,0 km/h | 316,3 km/h | +5,3 km/h |
Alex Rins | 316,1 km/h | 317,5 km/h | +1,4 km/h |
Jonas Folger | 309,8 km/h | 310,4 km/h | +0,6 km/h |
Seul Johann Zarco a été plus rapide lors de la Sprint tandis que les autres pilotes ont eu une moyenne des cinq meilleures vitesses de pointe plus élevée lors du Grand Prix.
Les raisons de cet écart ?
Comme le rapporte Motorsport Magazine, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et qui font qu'il y a des écarts entre la Sprint et le Grand Prix. Il n'y a plus que trois séances d'essais libres, contre quatre avant l'introduction de la course du samedi. La Sprint sert également à peaufiner les réglages pour le Grand Prix, ce qui apporte une amélioration à la moto.
Autre point, la piste. Il est connu qu'elle s'améliore au fur et à mesure du week-end. Il est normal que la piste soit meilleure (sauf en cas de conditions climatiques changeantes) lors du Grand Prix que pendant la Sprint. Rappelons que l'usure est assez contrôlée puisqu'à la fin d'un Grand Prix, la gomme arrière est usée à 60%.
Enfin, il y a le pilote en lui-même. Selon Paul Trevathan, chef mécanicien de Pol Espargaró chez Tech3 GASGAS, les pilotes font des erreurs lors de la Sprint, étant la première course du week-end. Cela peut avoir des conséquences sur les vitesses, d'autant que la course du samedi est plus courte que le Grand Prix.