Contrairement à la F1, les pilotes MotoGP ne peuvent pas changer les pneus lorsque les conditions évoluent. Cependant, ils peuvent utiliser leur seconde machine si la direction de course l'autorise. 

Dans le passé, la pluie obligeait la direction de course à arrêter le Grand Prix, sauf dans certains cas comme le Grand Prix de Finlande 1982, qui a été couru sous des trombes d'eau. Dans d'autres cas, les officiels ont donné deux voire plusieurs départs, comme lors du Grand Prix de Belgique 1989, qui a été polémique puisque le résultat du troisième départ a été annulé, le règlement ne prévoyant qu'une course ne pouvait prendre que deux départs. Dans le cas d'un double départ, les temps des deux courses étaient cumulés et cela pouvait donner une situation irréaliste, comme le Grand Prix d'Espagne 2000, où Carlos Checa a gagné la seconde course et Kenny Roberts Jr a été déclaré vainqueur.

Les règles du flag-to-flag

En 2005, le règlement est modifié et intègre le "flag-to-flag". Cette nouvelle procédure vise à ne pas interrompre la course en cas de conditions météorologiques changeantes (sec - pluie ou inversement). La première fois que la règle est appliquée, c'est au Grand Prix de France 2006.

Au moment où les conditions changent, le drapeau blanc est déployé, autorisant le pilote MotoGP à rejoindre le box et à prendre sa seconde moto. Depuis l’incident lors du Grand Prix de République Tchèque 2017, sur le circuit de Brno, Andrea Iannone et Aleix Espargaró s’étaient tamponnés dans la voie des stands, les deux machines ne sont plus côte à côte mais disposées à 45 degrés, en V, devant chaque stand. le pilote doit obligatoirement poser le pied à terre pour monter sur sa seconde moto. Le personnel autorisé à se trouver dans la pitlane est tenu de porter un casque depuis l'incident impliquant Alvaro Bautista lors du Grand Prix d'Argentine 2016, lorsqu'il a renversé un de ses mécaniciens en glissant sur le sol humide devant son stand.

La règle est claire, pour prendre la seconde moto, il faut avoir ramené la première devant le box. Joan Mir en avait fait les frais lors du Grand Prix de France 2021. Le pilote Suzuki à l'époque avait chuté et avait rejoint les stands sans sa moto. Sur cette même course, Fabio Quartararo avait abandonné sa moto devant le box de son coéquipier Franco Morbidelli, ce qui lui avait valu un Long Lap.

C'est au pilote de choisir s'il souhaite s'arrêter pour prendre la seconde moto ou s'il veut rester en piste. Cette décision a été bénéfique pour Brad Binder qui s'était imposé lors du Grand Prix d'Autriche 2021, finissant la course en slicks sur une piste détrempée !