Ducati est dans l'œil de la critique, avec la présence de huit motos sur la grille, soit un tiers. Cela apporte un avantage pour les différentes courses aux titres. Davide Tardozzi, directeur sportif du constructeur italien, rectifie les contre-vérités. 

Francesco Bagnaia peut être titré dès le Grand Prix de Malaisie, qui se court ce week-end sur le circuit de Sepang, près de Kuala Lumpur. Le pilote italien aura un aide précieuse, à savoir ses autres équipiers au sein du constructeur italien. Avec huit motos sur la grille, certains dénoncent la facilité pour Pecco Bagnaia. Mais pour Davide Tardozzi, ce n'est pas Ducati qui doit être incriminé mais les autres constructeurs.

"Mais pourquoi les autres usines n’ont pas proposé d’autres motos ? Il y a 8 Ducati parce que les autres constructeurs n’ont pas proposé de motos aux autres équipes. Ducati n’a forcé personne pour prendre ses motos. Les autres constructeurs n’ont pas fourni de moto. Honda n’a pas voulu d’une autre équipe, Yamaha n’a pas voulu d’une autre équipe et Suzuki n’a jamais voulu une autre équipe et maintenant ils s’en vont."

"Alors pourquoi Ducati devrait-il être accusé pour fournir des motos aux autres équipes qui le demandent ? Je repose la question, parce que je tiens à le souligner, pourquoi est-ce que les autres constructeurs n’ont pas proposé leur moto ?", indique-t-il sur le site officiel du MotoGP.

Ducati, un bon constructeur

Ducati fournit son équipe d'usine, mais aussi Pramac, qui fait piloter Johann Zarco et Jorge Martín, Gresini, qui a à son guidon Fabio di Giannantonio et le futur pilote d'usine Enea Bastianini, et VR46, avec le duo Luca Marini et Marco Bezzecchi. Pour le constructeur italien, il est important d'aider ses équipes clientes.

"Il y a une stratégie Ducati qui aide les teams satellites et leurs pilotes pour avoir des jeunes pilotes et des pilotes rapides. C’est une stratégie que nous avons décidée il y a 2 ans et maintenant nous avons des motos rapides et des pilotes rapides."

"C’est notre stratégie d’aider les équipes satellites d’avoir le meilleur matériel pour leur pilote alors pourquoi devrions-nous être accusé de quoi que ce soit pour accomplir une bonne politique sportive ? Ducati a un bon programme sportif pour les équipes satellites", indique Davide Tardozzi.

Des consignes d'équipes chez Ducati ?

En Thaïlande, Johann Zarco confirmait la présence de consigne d'équipes depuis Misano. Cette situation semble mettre mal à l'aise Ducati qui a voulu, par la voix de son directeur sportif, clarifier les choses.

"Johann Zarco remontait alors très vite mais si vous comprenez la course et l’usure des pneus vous savez que d’un tour à l’autre le pneu pluie avant peut s’effondrer sur la piste séchante. On l’a vu sur la feuille des temps par exemple avec Raúl Fernández qui était très rapide et le tour de tour d’après très lent. Johann Zarco est remonté il a pu doubler Marc Márquez. Mais il a compris qu’attaquer Pecco Bagnaia dans ces conditions était dangereux."

"Marc Márquez a fortement essayé de passer Pecco Bagnaia et il n’a pas réussi. Johann Zarco a pensé que c’était trop dangereux de doubler Pecco Bagnaia et évidemment aussi parce qu’il était sur une Ducati. Mais je tiens à dire qu’il s’agissait de la seule décision de Johann Zarco ce n’était pas une décision de Ducati", déclare-t-il.