Sébastien Seveau n'est pas le pilote le plus connu des circuits français... Pourtant lorsque l'on s'intéresse à son parcours, on constate une chose : dans chaque championnat où il est passé où a fait une pige, il a joué aux avant-postes ! 

Quand et comment as-tu débuté en sport automobile ?

J'ai commencé par la coupe Clio en 1992. Le championnat a débuté l'année précédente mais je n'avais pas le budget et j'ai acheté une Clio Coupe d'occasion. Depuis j'ai toujours pris une licence, cette année c'est ma 30ème saison de sport auto.

Tu sors de 3 saisons victorieuses en Groupe N en Coupe de France des Circuits, tu as apprécié ce championnat ?

C'est un championnat où mes concurrents étaient adorables et qui permet de rouler à moindre coût. Le premier titre en 2018 a été difficile à aller chercher face à Pierre Bellinger.

A chaque fois que tu es arrivé dans un championnat, où même pour une simple pige, tu as été de suite rapide. Quel est le secret ?

Je ne sais pas s'il y a un secret mais je ne le connais pas. Mais je ne suis pas le seul à être comme ça. En fait je m'adapte assez vite dès les premiers tours, et ça je pense que c'est dû à mon métier de cascadeur. On doit vite s'adapter sur un tournage et on ne peut pas multiplier les prises à l'infini.

Tu as remporté les 2 premières courses de ce meeting en Mitjet, la troisième course a été un peu plus agitée...

J'ai signé les pole et remporté les 2 premières courses mais la troisième course part en grille inversée. C'est bon pour le spectacle mais je suis sorti un peu large et j'ai perdu des places, et il y a eu contact. J'ai attaqué ma remontée et le podium était atteignable mais j'ai perdu mon capot sur un vibreur. Je n'avais plus d'appui sur le train avant et la voiture freinait moins bien et le train avant n'était pas efficace dans les virages.

Pas désagréable d'un point de vue pilotage, mais pas efficace. J'ai été pénalisé après l'arrivée. Je suis arrivé à Magny-Cours en tête du championnat. Je viens de perdre de gros points lors de cette troisième course, la dernière course du week-end sera très importante.

Tu vois ça comme un plus d'évoluer dans le cadre des meetings du FFSA GT ?

C'est très positif, les courses sont retransmises en direct et nous sommes quasiment 40 en Mitjet. On va faire de notre mieux pour la suite du championnat mais ça va être dur, il y a des petits jeunes notamment chez VPS qui sont très forts !

Peux tu nous en dire plus sur ton métier de cascadeur ?

Je fais des cascades depuis 30 ans pour des films, séries, publicités... J'ai commencé la cascade et le sport auto en même temps. Je travaille actuellement sur une série Netflix. J'ai fais La Mémoire dans la Peau en 2003 à Los Angeles pour lequel nous avons eu un Oscar pour les cascades. J'ai fais des films avec Dany Boon et Guillaume Canet, j'ai doublé Omar Sy dans Intouchables et j'ai aussi travaillé avec Top Gear France. C'est un beau métier.

Je pourrai être catégorisé comme pilote Gentleman mais mes résultats ne me le permettent pas, d'un côté c'est tant mieux et je compte rouler encore plusieurs années. Je devrai être présent à Albi en Coupe de France des Circuits.

NDLR : Entretien réalisé après la course 3, Sébastien Seveau a terminé second de la dernière course derrière Louis Rousset (VPS Racing)

Sébastien Seveau - Coupe de France des Circuits - Pau-Arnos 2020