Présent dans différentes disciplines ainsi que le Trophée Tourisme Endurance, Nicolas Le Naour a fait ses preuves aussi bien au volant de berlines en sprint qu'au volant d'une GT en endurance.

Titré à deux reprises en Free Racing Berlines au volant de sa Seat Leon SuperCopa, c'est à la troisième place du classement T5 que nous retrouvions Nicolas, derrière le volant d'une Ginetta G55 GT4 du Team Speed Car en 2018. Il était ce week-end au Vigeant pour essayer une nouvelle monture.

Du sprint à l'endurance

Titré en 2016 puis 2017 au volant de sa Seat Leon SuperCopa en Free Racing Berlines, Nicolas Le Naour se penchait sur de nouveaux horizons pour 2018.

"Alors que la saison 2018 allait débuter, je ne m’étais pas fixé d'objectifs. Pierre Comby m'a contacté, pour me dire qu'il y avait un volant de disponible en Trophée Tourisme Endurance sur une Ginetta G55 GT4 du Team Speed Car. Je n'avais aucune expérience en endurance et je ne connaissais pas le team."

C'est sur le circuit du Val de Vienne que Nicolas découvrait le pilotage d'une GT4.

"Je débarquais sur le circuit pour découvrir l'auto. Le team Speed Car de Pascal Destembert a su me mettre en confiance, et les pilotes connaissant déjà l'auto, venaient à mon aide pour mieux comprendre la Ginetta.
Au début j'étais à plus de 3 secondes de Robert Consani, qui était la référence au sein du team. La Ginetta est une superbe auto, on se sent vite en confiance à bord. Cette première course a était un essai grandeur réel, avec en prime un double relais en fin de course. J'avais le potentiel de pouvoir aller chercher la troisième place, malheureusement j'échouais à quelques secondes du podium."

© France Racing - Nicolas Le Naour

Le podium général en T5 pour une première saison

"Je me suis régalé tout au long de la saison avec cette voiture. Dire que je venais uniquement au départ pour faire une seule course. Pascal destembert a su me convaincre course après course pour que je poursuive l'aventure."

Un bilan satisfaisant malgré quelques déceptions.

"Je faisais équipage avec François Denis tout au long de la saison et Stéphane Guerin venait nous rejoindre à quelques reprises. Il est toujours frustrant de jouer les places d'honneur. Nous perdions beaucoup de points à Lédenon, en terminant la course dans le triple gauche, surtout que nos adversaires directs ne marquaient pas de points. A Dijon, je cherchais trop à vouloir bien faire. Résultat, j'étais pénalisé par une Drive-Through qui, avec du recul, c'était largement mérité en revoyant les vidéos.
Nous arrivions à deux reprises à monter sur la seconde marche du podium, mais la seconde partie de saison n'était pas aussi souriante, malgré le passage sous le drapeau à damier à chaque fois. Je suis content de terminer à la troisième place du T5."

De la Ginetta GT4 à la McLaren GT3

Nicolas, originaire de Périgueux, se rapprochait du Code Racing Development / Pito Engineering, pour un projet plus qu'ambitieux.

"Je côtoie depuis longtemps Pierre Comby et Jérôme Dernis. Ils ont récupéré une des McLaren que Hexis Racing faisait rouler en GT FIA et GT3 FFSA. Lorsque j'ai su qu'ils souhaitaient la remettre en service, je me suis dis qu'il fallait que je fasse partie de l'aventure."

C'est sur le circuit du Val de Vienne que Code Racing Development / Pito Engineering, posait ses valises pour un premier test en vue d'une saison 2019, sur les circuits français dans le cadre des événements Roscar. "Thomas Accary était présent pour aider le team et les pilotes à découvrir ce monstre. Après les précieux conseils du prof, je m’élançais pour quelques tours."

© Cyril Ducouret - McLaren MP4 12 GT3 (5)

"Une accélération lunaire"

C'est avec des yeux d'enfant que Nicolas nous racontait son expérience "lunaire".

"Je ne m'attendais pas à ça. En m'installant à bord, on à le sentiment de s'asseoir dans une bulle, tout est sombre et étroit. Le Pit-Limiteur enclenché, les quelques 600 ch bridés tapent dans le baquet, avant de lâcher la bête, une fois la voie des stands quittée.

Premier freinage, je ne m'attendais pas à ça. Malgré les repères à prendre en étant assis quasiment sur l'essieu avant, on a presque le sentiment d’être dans une voiture de monsieur tout le monde. Les freins réagissent à la perfection, la direction est souple et le confort est extraordinaire. On pourrait presque croire être dans son salon, posé dans un baquet devant sa console de jeu. Par contre, dans la ligne droite, l'accélération est lunaire.

Le turbo répond, le paysage s'accélère, on avoisine les 270 km/h avant d’écraser la pédale de frein au bout des 900m de ligne droite. Les virages lent et serrés se passent tout seul, et nous revoilà en pleine accélération sur la ligne droite des stands, à 230 km/h avant de freiner après la passerelle du Val de Vienne. Pour repère, avec la Ginetta, au même endroit, on est à 210 km/h.  Il ne faut pas goutter à ces autos. On oublie vite ce que l'on connait et on s'imagine déjà derrière son volant au milieu d'un peloton."

© Cyril Ducouret - McLaren MP4 12 GT3 (3)

Un long repos avant de se tourner vers 2019

En attendant 2019, Nicolas va profiter de sa famille et de son garçon de 5 ans. Même si aucun projet pour la saison prochaine n'est arrêté, il se voit bien repartir avec Speed Car au volant d'une Ginetta GT4 en Trophée Tourisme Endurance et pourquoi pas, se faire le plaisir de rouler sur au moins deux meetings du Roscar avec la McLaren MP4 12C GT3.

© Cyril Ducouret - McLaren MP4 12 GT3 (1)

Remerciements : Nicolas Le Naour pour l'invitation au circuit du Val de Vienne au Vigeant, à Cyril Ducouret pour les photos, à toute l'équipe présente pour nous accueillir et à Manon Chassat, notre plus jeune journaliste en herbe (10 ans) qui a récolté quelques informations précieuses pour cet article !