Pilote bien connu dans le milieu des années 90 pour avoir gagné le Volant Elf et le Championnat de France de F4, l’Albigeois Renaud Malinconi vice-champion Européen 2016 et 2017 en Proto Funyo, et pilote Silver FIA, évoluera cette année en TTE au volant d’une Seat TCR du Team K Worx, après avoir passé 3 saisons dans le challenge VdeV.

L’occasion pour France Racing de poser quelques questions à Renaud et de faire un point sur la saison à venir.

Renaud Malinconi, champion de France F4

Salut  Renaud, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Renaud Malinconi et j’ai 42 ans.. En 1994, j’ai gagné le volant Elf, en 1995 le Championnat de Formule Renault Campus (F4) où j’ai battu tous les records de victoires. En 1997, j’ai été pilote officiel Yacco. J’ai également roulé en GT, en Caterham et en Championnat Européen Spider Trophy.
J’ai fini ma carrière au Grand Prix d’Albi, en 2000, où je suis monté sur la deuxième marche du podium. C’est là que ma carrière s’est arrêtée par manque de budget. J’ai effectué mon retour en compétition en 2015 après 15 ans d’absence, un petit peu par hasard grace à Arnaud Gomez et quelques amis qui m’ont remis le pied à l’étrier. Je suis devenu Vice-champion Européen en Proto en 2016 & 2017.

Je vais évoluer cette année dans le Trophée Tourisme Endurance au volant d’une Seat TCR, ce qui pour moi sera une grande première, car je n’ai jamais fait de saison complète au volant d’une berline, ni en endurance !

Alors Renaud, justement, à moins d’une semaine de la reprise du Trophée Tourisme Endurance, comment ressens-tu la découverte de cette nouvelle aventure ?
La voiture est très performante, mais il a fallu que je revois complètement ma manière de piloter, moi qui suis habitué aux propulsions, monoplace et protos, j’ai dû ré apprendre à freiner, braquer et accélérer. Tout n’est pas encore parfait j’ai encore quelques petits ajustements à faire mais les premiers essais sont très encourageants.

"Je roule toujours pour gagner..."

Les objectifs sont toujours les mêmes, une année pour apprendre, une année pour gagner. Est-ce que cela implique de la prudence dans les stratégies ?
Oui bien sûr, c’est la devise des pilotes Elf ! Je roule toujours pour gagner, mais il ne faut pas vouloir bruler les étapes ! En arrivant dans un nouveau championnat il faut prendre la mesure de l’auto et des adversaires ! De plus il y a aussi l’aspect stratégique comme tu le soulignes qui rentre en ligne de compte. La prudence n’est peut être pas le mot adéquat, je dirai simplement qu il faut que nous soyons réfléchis ! L’objectif premier sera déjà de se battre pour les podiums, et si on peut gagner on ne va pas se gêner. Mais en premier lieu il ne faut pas perdre de vue que l’ on vient pour se faire plaisir !

Avec l’écurie vous allez plutôt privilégier l’accumulation des kilomètres, ou tenter de chercher la limite en performances ?
Je pense que plus on roulera plus cela sera bénéfique à tout le monde. Et puis aller à la limite de performances implique aussi une prise de risques plus importante ! Pour gagner une course il faut d’abord la terminer ! C’est un peu la fable du lièvre et de la tortue !

Qu’est-ce qui a été l’élément déclencheur de s’aligner en Trophée Tourisme Endurance ?
Tout simplement le fait que l’avenir de la catégorie F5 dans laquelle je roulais en VdeV était très incertain. D’ailleurs regarde, il n’y a eu aucune voiture lors de la course d’ouverture à Barcelone. Je suis néanmoins satisfait que l’organisateur et le constructeur aient pris la mesure de cette problématique et proposent des solutions aux pilotes pour le futur.

Un grand défi avec la Cupra TCR

La Cupra TCR est un bon produit, il y avait-il d’autre choix dans la balance ?
Le choix s’est fait en dernière minute car j’étais en contact très avancé avec un autre team pour rouler sur une Ginetta. Mais au dernier moment mon partenaire LR Performance m’a fait part de sa volonté d’acquérir une TCR. Elle fut confiée à K-WORX, ce qui a complètement rebattu les cartes. Je tiens d’ailleurs à le remercier ici pour son soutien tout comme les nombreux partenaires qui me sont fidèles depuis 2015 et sans qui je ne pourrais rouler !

Renaud, une dernière question, ce trophée entre dans sa 10ème année, c’est un vrai succès lorsqu’on voit les plateaux s’agrandir. A quoi est dû ce succès à ton avis ?
Je ne suis pas parole d’évangile mais je peux parler de mon propre cas. Il y a beaucoup de pilotes, comme moi, qui n’ont pas des budgets astronomiques pour rouler, et si l’on regarde l’ensemble des championnats existants il n’y a pas énormément de possibilités de rouler avec des budgets modérés.
C’est sûr que j’aimerai rouler en GT ou en P3 mais mes possibilités financières ne me le permettent pas. Je pense que le TTE répond à une demande de pilotes qui sont dans le même cas que moi. Il y a énormément de pilotes qui roulent en loisir, il n’y a qu’à regarder le nombre d’autos engagées en trackdays, et quand tu leur demandes pourquoi il ne roulent pas en course, la première raison est le budget. Bien sur le sport automobile n’a jamais été gratuit mais je pense que le TTE répond à une attente. La formule à l’air de marcher puisque comme tu le dis les plateaux s’agrandissent.

Crédits Photo à la Une : © Joel Rebullido
Renaud Malinconi tient à remercier tous ses partenaires. L'actualité du pilote sur son site officiel.

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