Sophia Flörsch critique la W Series

Sophia Flörsch, actuellement alignée en Formula Regional European avec Van Amersfoort critique ouvertement la W Series, la discipline de monoplaces dédiées aux femmes.

Âgée de 18 ans, la pilote allemande est assise dans le baquet d'une Formule 3 mais pour autant elle n'aurait pas voulu faire comme ses consœurs en rejoignant la W Series.

Du marketing, la W Series pour Flörsch

Elle s'est fait un nom malheureusement par son très spectaculaire et grave accident lors du Grand Prix de Macau. Victime d'un contact avec un concurrent, sa monoplace devint incontrôlable à l'amorce d'un virage et s'envola sur un vibreur avant de percuter une nacelle de photographes.

Néanmoins elle promet de revenir cette année encore pour le Grand Prix de Macau et rejette pas la même l'intérêt de la W Series promue par l'ex-pilote de F1, David Coulthard.

Sophia Flörsch

"C'est une affaire de marketing et à mes yeux ce n'est pas le moyen d'aider les femmes dans le sport auto. Pour moi, courir dans la W Series est un pas en arrière sur le plan sportif. Je veux rivaliser avec les meilleurs pilotes dans le sport auto, et les meilleurs pilotes ce sont les hommes. Alors je veux courir contre les hommes. Ce n'est qu'alors que je pourrai me mettre en valeur pour un meilleure catégorie. Je ne veux pas être un numéro marketing."

Elle n'est pas la seule pilote à dénoncer cette série qui à ses yeux lui parait rétrograde et anti-productive pour la cause des pilotes féminines. Au lancement de la série, c'est l'américaine Pippa Mann (que l'on voit se produire souvent aux 500 Miles d'Indianapolis) qui dénonçait aussi cette série.

Pippa Mann

« Quel triste jour pour le sport automobile. Ceux qui ont des fonds pour aider les femmes pilotes choisissent de les séparer plutôt que de les soutenir. Je suis profondément déçu de voir un tel pas en arrière historique se produire au cours de ma vie »

Une analyse de la situation permet effectivement de comprendre que cette série n'est peut-être la meilleure solution de promouvoir le sport auto pour les pilotes féminines.

Gaël Angleviel

Mon aventure avec les sports mécaniques commence au Monte-Carlo 1987. De rédacteur à auteur, l'écriture est le moteur de ma passion.

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