Après les LMP2 et LMGT3, la catégorie Hypercar était lancée ses deux séances d'Hyperpole. Cet autre grand temps fort de la semaine a été remporté haut la main par les Cadillac officielles de chez Jota, qui ont verrouillé la première ligne.
La lutte pour la pole était belle en LMP2 et LMGT3. Et c'était un avant-goût de l'immense spectacle qu'allait proposer la catégorie Hypercar. Certes en l'absence de Peugeot, mais avec Alpine...et Aston Martin, dont la Valkyrie N°009 a réussi à se hisser dans le Top 15.
Hyperpole 1 : Trois Cadillac en force, deux Ferrari en moins
Situées en bout de pit lane, les deux BMW sont parties devant tout le monde, la N°15 de Raffaele Marciello devant la N°20 de Robin Frinjs. Il restait à savoir, au bout des 20 minutes de H1, qui allait tirer le meilleur parti de la piste, au soleil couchant.
Julien Andlauer, sur la Porsche N°5, a pris le premier meilleur temps, mais des chronos tout à fait raisonnables (3'23"979), en sachant que la barre des 3'22" était proche d'être franchie en qualifications.
La plupart des pilotes sont passés dans les stands. L'Alpine N°35 de Paul-Loup Chatin s'est arrêtée avant les autres, afin de profiter de pneus mieux chauffés et d'une piste parfaitement claire.
Incroyable mais vrai : Julien Andlauer a perdu sa roue arrière droite juste à l'entrée de la voie des stands. On est passé tout proche d'avoir un drapeau rouge, mais il n'en a rien été. Et Mick Schumacher a mené son Alpine N°36 au sommet de la feuille des temps, en 3'23"462. Les chronos sont tombés et la Cadillac N°311 du Whelen a eu le dernier mot.
Les éliminés sont surprenants : les Ferrari N°51 et N°83 ont été sorties. L'Aston Martin N°009 n'a pas démérité et partira 15e. La Cadillac N°101 du WTR n'a pas non plus été de la partie en H2. Et Paul-Loup Chatin n'a pas pu aller plus loin que la 12e place. Un gros contraste vis à vis de l'an passé.
Hyperpole 2 : le rêve américain de Cadillac
Cette fois, les dés étaient jetés : dix fous furieux allaient s'expliquer pour la pole position de ces 93e 24 Heures du Mans. Les deux BMW sont une nouvelle fois parties aux avant-postes.
Sur la première offensive chronométrique, la première pole provisoire a été claquée par Mathieu Jaminet sur la Porsche N°5, suivi par Nick Tandy sur la Porsche N°4. Sébastien Buemi, sur la Toyota N°8, est sorti au virage de Mulsanne et a bien failli se faire trancher par la Ferrari rescapée d'Antonio Fuoco. Le Suisse a fini par s'arrêter aux stands dans les dernières minutes.
Tout allait se jouer dans les dernières secondes d'une Hyperpole des plus incertaines. Et l'équipe Cadillac Jota va pouvoir faire une énorme fête : la N°12 d'Alex Lynn partira en pole position des 24 Heures du Mans, devant la N°38 d'Earl Bamber. Une incroyable revanche sur l'an dernier, lorsque Porsche avait privé le constructeur américain de la pole.
Frédéric Makowiecki a bien tenté de mener l'Alpine N°36 vers les premiers rôles, mais n'a pas fait mieux que 9e. La Toyota N°8 de Sébastien Buemi, elle, s'élancera d'une bien décevante 10e place. Et même la Scuderia Ferrari, pourtant désignée favorite, n'aura pour meilleure représentante que la N°50, qui partira au 7e rang.