Les essais libres 3 ont démarré l'après midi pour le plateau des 24 Heures du Mans, et Ferrari était attendu. La Porsche N°5 a fini en tête de cette séance et les Cadillac ont montré qu'elles étaient bien en lice pour les premiers rôles.

Après une séance de qualifications riche en émotions, les 62 voitures de la 93e édition de la classique mancelle se sont élancées pour les essais libres 3, pour trois heures de travail.

Dès les premiers tours, Ferrari a voulu montrer l'exemple au classement général, avec Antonio Giovinazzi aux commandes de la N°51. L'Italien, vainqueur du Mans il y a deux ans, a signé dès son premier tour lancé un 3'25"705.

En LMP2, Oliver Jarvis a été le premier à fixer une référence, avec l'Oreca N°23 de United Autosport. Sébastien Baud, quant à lui, a mené la McLaren N°59, elle aussi de United, en tête du classement LMGT3, après les dix premières minutes.

Nombre de voitures ont plutôt commencé à travailler sur les longs relais durant ces trois heures de séance. Ce qui explique pourquoi les écarts étaient aussi substantiels entre l'ensemble des voitures de chaque catégorie.

Le temps était idéal, avec quelques nuages venant légèrement masquer un soleil très généreux. La pluie tombée ce matin a lavé la piste et les courses de support se sont chargées de gommer quelque peu l'asphalte. Rien de notable n'était à signaler sur la piste durant la première demi-heure.

C'est en catégorie LMGT3 que la hiérarchie était la plus intéressante en termes d'écarts : les deux McLaren de United Autosport menaient la danse, la N°59 devant la N°95, dans un Top 7 séparé par seulement sept dixièmes. Les Iron Dames n'y figuraient pas, de même que les Lexus d'Akkodis ASP, discrètes jusqu'alors.

Et c'est de cette catégorie LMGT3 qu'est venu le premier temps fort de cette séance d'EL3 : la Ferrari N°54 du Vista AF Corse, avec Thomas Flohr à son volant, s'est tanquée dans les graviers au sortir du virage du raccordement. L'incident a provoqué la mise en place d'une slow zone, à 2 h 20' de la fin. Tout est revenu à la normale une fois la Ferrari 296 dégagée par la grue.

A la fin de cette première heure, les chronos de longs relais en Hypercar étaient à l'avantage de Ferrari, dont les trois voitures étaient les seules du plateau à rouler sous les 3'30". Il s'agit d'une donnée à prendre avec des pincettes, puisque les quantités d'essence peuvent varier, tout comme les montes pneumatiques. La Ferrari N°51, l'Oreca N°23 et la McLaren N°59 menaient encore les débats à la première heure.

Ferrari toujours devant et drapeau rouge, Porsche à l'affût

Les voitures de Maranello ont souhaité montrer qu'elles seraient favorites pour l'Hyperpole à venir. La N°51 menait devant la N°83 d'AF Corse. Puis, l'Oreca N°9 d'Iron Lynx s'est sortie dans les graviers, après le second virage d'Indianapolis. Le choc a été faible, mais la position de la voiture a fait réapparaître une seconde slow zone.

A bien regarder les rythmes de course, les temps étaient assez proches les uns des autres, autour des 3'30". Cela concerne en particulier un quatuor de tête relativement bien défini, composé de Ferrari, Porsche, Cadillac et BMW. Les Peugeot et les Alpine, elles, étaient loin dans le peloton, et l'A424 N°35 est rentrée aux stands pour quelques vérifications sous le capot avant.

Un nouveau contact s'est produit en LMP2, avec la N°37 du CLX Pure Rxcing : surprise par un gros travers de Célia Martin à la chicane Daytona, l'Oreca a dû faire un écart en urgence, avant de taper les pneus à l'avant-droit et d'abîmer son phare.

Puis, à 1 h 25' de la fin de séance, François Perrodo a tapé dans l'entrée des esses Porsche, avec l'Oreca N°183 d'AF Corse. Le drapeau rouge a été brandi, alors que le Français a pu regagner son stand. La séance est repartie à 1 h 09' du terme. Et la BMW, comme à chaque session, a décidé de partir devant tout le monde. Peut-être un présage...

Il faudra aussi compter sur Porsche

La dernière heure a vu certains équipages entamer des tours un peu plus rapides, en vue de l'Hyperpole à venir. La Porsche N°5, confiée à Mathieu Jaminet, a pris la tête des ces EL3 en collant neuf dixièmes à la Ferrari N°51 (3'24"717).

En LMP2, le TDS Racing (N°29) s'est emparé du meilleur temps, en passant sous la barre des 3'36". Le classement des LMGT3 a été chamboulé à l'approche des 30 dernières minutes : la Porsche N°92 du Manthey 1st Phorm s'est hissée au sommet de feuille des temps, juste devant une Lexus N°78 qui a retrouvé des couleurs, après une séance discrète.

29 TDS RACING FRA G Oreca 07 - Gibson Pro/Am Rodrigo SALES (USA) B Mathias BECHE (SUI) G Clément NOVALAK (FRA) G

En guise d'exercice, un full course yellow a été déployé, afin de préparer tout le monde à la procédure en vue de la course. Il restait alors 25 minutes au chronomètre.

Dans les dix dernières minutes, l'Oreca N°28 d'IDEC Sport a perdu sa roue dans les esses Porsche, provoquant une ultime slow zone dans cette séance libre. La catégorie LMP2 a été sans nul doute la moins épargnée par les soucis en piste. Un accrochage bien fâcheux a failli se produire entre la Cadillac N°38, alors 4e, et la BMW N°20 : la première était au ralenti et a eu le réflexe de s'écarter pour que la seconde ne lui rentre pas dedans.

Les premières places sont restées en l'état avant l'Hyperpole : la Porsche N°5 a gardé la tête de la catégorie Hypercar. Le TDS Racing n'a pas été délogé de la tête en LMP2. La seule exception est venue du LMGT3, où l'Aston Martin N°27 a soufflé le meilleur temps à la Porsche N°92.