Avec 23 voitures dans la catégorie reine, la course s'annonçait particulièrement intense et elle l'a été ! Le point constructeurs par constructeurs. S'il y a eu un grand vainqueur, de bonnes surprises, il y a aussi des déceptions. Pour la première fois, 4 équipes différentes remportent les 4 premières manches du WEC.
24 Heures du Mans
Ferrari
Dès le départ, Nicklas Nielsen s'est montré incisif en prenant la tête avant Arnage. La course des Ferrari n'a pas été limpide mais le constructeur italien remporte un second succès consécutif au mans grâce à Nicklas Nielsen, Miguel Molina et Antonio Fuoco. Après avoir pris le départ, le danois a eu l'honneur de franchir le drapeau à damier et l'émotion était à son comble avec ce 11ème succès dans la Sarthe pour le constructeur au cheval cabré. Une édition très particulière avec des conditions difficiles, la plus courte en terme de distance parcourue depuis l'édition 1995. Ferrari devient le premier constructeur à remporter les 24 heures du Mans et le Grand Prix de Monaco la même année depuis le double succès d'Alfa Romeo en 1934. La Ferrari #51 ramène une belle troisième place, très importante pour le championnat, toujours bien placée, elle a été pourtant assez discrète en menant seulement durant 4 tours lors des premières heures de course... Enfin, la Ferrari #83 AF Corse a été très en vue notamment grâce à un phénoménal Robert Kubica. Hélas, la belle jaune a été trahie par sa mécanique... La #83 a occupé la tête de la course durant...83 tours !
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Toyota
Le constructeur japonais bute de nouveau sur l'ogre italien et y a cru jusqu'à 20 minutes de l'arrivée... La #7 est passée proche de l'exploit en partant depuis la queue de peloton en Hypercar. Si certains reprocheront à José Maria Lopez son tête à queue en fin de course (sur une piste extrêmement piégeuse), nous retiendrons que l'argentin a été phénoménal après son retour pour un remplacement en dernière minute de Mike Conway. Nyck de Vries signe son premier podium au Mans tandis que Kamui Kobayashi signe le meilleur tour absolu de l'épreuve en 3'28"756. L'équipage de la #8 termine à la cinquième place et est probablement assez amer après ce contact avec la #51 en fin de course car c'était elle qui était le mieux placée pour se battre pour la victoire, c'est même la voiture qui a le plus mené l'épreuve avec 98 tours sur 311 en tête.
We gave them a run for their money - time for champagne 🍾#ToyotaGAZOORacing #GR010HYBRID #PushingTheLimitsForBetter #WEC #LeMans24 @FIAWEC @24hoursoflemans pic.twitter.com/NmniQznJmm
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Porsche
Porsche rêvait d'un 20ème succès au Mans, surtout après l'incroyable pole de Kévin Estre. Finalement, hormis la #6, les autres n'ont pas été en capacité de jouer les premiers rôles. La #5 s'est montrée par intermittence dans le peloton de tête et a mené durant 2 petits tours. La #6 échoue au pied du podium à seulement 1" de la Ferrari #51. A son bord, Laurens Vanthoor et Kévin Estre ont tout donné. Estre a signé le meilleur tour en 3'29"463 tandis que Vanthoor a piloté durant près de 11h45 ! André Lotterer a passé moins de 4h au volant et n'est pas descendu sous la barre des 3'31", que s'est-il passé pour l'allemand ? Hertz Team JOTA a la satisfaction de ramener ses 2 Porsche 963 à l'arrivée, à la 8ème et 9ème place. Une belle satisfaction pour les techniciens de l'équipe britannique qui ont travaillé d'arrache pieds pour permettre à la #12 de prendre le départ !
Cadillac
Le constructeur américain espérait bien entendu mieux que cette 7ème place de la #2. D'autant plus qu'une stratégie décalée par rapport à la concurrence lui a permis ce dimanche de pointer en tête de la course par intermittence et de mener durant 23 tours. Alex Palou faisait ses débuts aux 24 Heures du Mans et a brillé en étant le plus rapide de l'équipage en 3'28"938. On espère que l'Indycar modifiera son calendrier de la saison 2025 avec une manche en même temps que les 24 Heures du Mans... La Cadillac #3 a été trahie par sa mécanique ce dimanche matin et n'a donc pu concrétiser sa première ligne. Et quelques dizaines de minutes plus tard, la #311 est venue tutoyer le rail alors qu'elle était pilotée par Pipo Derani. La voiture voit le drapeau à damier, mais à la 29ème place.
Lamborghini
Cette course était une première pour Lamborghini, la SC63 étant le premier prototype de la marque. Jusque là, les tentatives du constructeur italien en terres mancelles reposaient sur des GT privées qui n'ont jamais franchi la ligne d'arrivée. Les 2 Lamborghini SC63 ont terminé la course avec un top 10 à 2 tours du vainqueur pour la #63 et une treizième place pour la #19. Sur la #63, Mirko Bortolotti a été le plus rapide en 3'30"730. Sur la #19, Matteo Cairoli a tourné en 3'30"919 mais Andrea Caldarelli a piloté pendant plus de 10h30 !
Peugeot
Douche froide pour le constructeur français, les 9x8 sont toujours autant à la peine... Hormis une erreur de Nico Müller sous safety-car, les prototypes du contructeur au lion se sont montrés fiables, mais ils ne sont tout simplement pas dans le rythme ! La #94 termine 11ème, juste devant la voiture soeur. Loïc Duval s'est montré le plus rapide sur la #94 en 3'31"201 et Mikkel Jensen sur la #93 a établi le meilleur tour de l'auto en 3'31"028. Linda Jackson, directrice générale de Peugeot, ne se contentera pas éternellement de résultats en dehors du top 10 glanés grâce à la fiabilité, surtout avec une équipe présente depuis 2 ans dans la catégorie...
Isotta-Fraschini
Avec sa 14ème place finale, l'Isotta-Fraschini a été la bonne surprise de cette édition. Certes, le joli prototype italien termine à 9 tours du vainqueur, et l'addition aurait sans doute été plus salée sans les nombreux safety-car, mais la voiture voit l'arrivée, sans problèmes majeurs et loin devant les LMP2. Jean-Karl Vernay a piloté pendant 9h et s'est montré les plus rapide en 3'32"840. Ses 2 coéquipiers ont aussi réalisé une bonne prestation et se sont rapprochés du français. On espère que cette performance va lancer pour de bon la saison de l'équipe et qu'elle lui permettre bien d'être présente l'an prochain, et avec 2 voitures comme le WEC l'exige.
BMW
Après le meilleur temps de Dries Vanthoor lors des qualifications, BMW s'attendait sûrement à mieux... La BMW #15 du belge a terminé sa course dans le rail après avoir été tassée par la Ferrari de Robert Kubica (et oui le belge avait le droit de se défendre pour rester dans le même tour). La #20 a passé l'essentiel de sa course dans les stands et a été ressortie pour l'honneur en toute fin de course et termine donc non classée. Avec un meilleur tour en 3'29"517, Dries Vanthoor a été le plus rapide des pilotes BMW.
Alpine
Une semaine prometteuse, un début de course excellent et pschitttt... Les 2 Alpine A424 n'ont pas franchi le cap des 6 Heures de course au Mans, trahies par leur moteur ! Elles ont été bien entendu les premières Hypercar à rejoindre la liste des abandons. Un véritable camouflet pour le constructeur français. Pour ses débuts au Mans, Mick Schumacher a couvert 33 tours sur la #36 et s'est montré le plus rapide en 3'30"577. Sur la #35, Ferdinand Habsburg n'a pas eu le temps de rouler longtemps et Paul-Loup Chatin s'est montré le plus rapide en 3'30"848.