L'Automobile Club de l'Ouest nous a appris, hier soir, le décès de Marcel Martin, ancien pilote et Directeur de course des 24 Heures du Mans, à l'âge de 88 ans.

Marcel Martin, ancien pilote de rallye de 1960 à 1964 et comptant deux participations aux 24 Heures du Mans 1967 sur une Abarth 1300OT et en 1968 sur une Fiat Dino, avec comme coéquipier le français Jean Mésange, s'est éteint ce mercredi 21 février à Pau, où il vivait depuis une vingtaine d'année.

"Longue vie aux 24 Heures du Mans"

Après sa carrière de pilote automobile, Marcel Martin succéda à Charles Deutsch, disparu en 1980, au poste de Directeur de course pour les 24 Heures du Mans 1981. Il occupa cette fonction jusqu'à l'édition 2000 de la classique Mancelle, soit durant vingt ans.

C'est avec ses mots que Marcel Martin s'est exprimé en juin 2000 pour sa dernière participation aux 24 Heures du Mans au poste de Directeur de course : « Longue vie aux 24 Heures du Mans, que cette course connaisse autant de succès, qu’elle ait autant de retentissement à travers le monde entier grâce à une aura exceptionnelle, comme elle a pu en avoir depuis sa création. Après vingt années à ce poste, j’ai décidé de tirer ma révérence pour que le vingt et unième siècle démarre avec un nouvel homme à la tête de cette prestigieuse épreuve. Qu’il ressente autant de joie que j’ai pu en avoir en abaissant le drapeau à damier sur le vainqueur, plus particulièrement lorsqu’il s’agissait d’un pilote de notre pays. ».

Daniel Poissenot lui succéda en 2001 jusqu'en 2014, pour laisser la place au sixième Directeur de course des 24 Heures du Mans depuis 1923, Eduardo Freitas.

Son "mandat" est marqué par des décisions novatrices et responsables. Ainsi, Marcel Martin prônera l’utilisation des Safety Cars mais œuvrera aussi avec Jean-Pierre Moreau, alors directeur sport de l’ACO, pour l’implantation de la surveillance de piste par des caméras sur le Bugatti, qui sera le premier circuit ainsi équipé.

Pierre Fillon, Président de l’Automobile Club de l'Ouest : «Marcel Martin était une référence, un pilier de l’ACO, mais aussi de notre sport. Sa disparition nous attriste profondément. Il nous laisse un héritage, une conception de la course que nous nous emploierons à respecter. Je présente mes pensées émues et chaleureuses à sa famille et à ses proches.»