Norman Nato prendra aujourd'hui le départ des 24 Heures du Mans pour la cinquième fois. Le pilote français et ses coéquipiers font clairement partie du groupe des favoris pour jouer la gagne en LMP2. Le verdict tombera dimanche à 16h ! En nous rejoignant pour l'entretien, Norman s'exclame "Quel monde !"

24 Heures du Mans

Et oui quel monde Norman, ravi de voir le retour du public ?

Cela fait plaisir oui et cela fait plaisir aussi de refaire les 24 Heures du Mans en Juin. La parade est aussi un moment impressionnant !

Es-tu satisfait de ta performance lors de l'Hyperpole ?

C'était déjà super de mettre les 2 voitures en Hyperpole surtout avec un niveau aussi élevé. Cela a beau être une course de 24 Heures, au vu du niveau dans la catégorie cela reste pas mal de partir dans le top. L'Hyperpole s'est bien passée, je me fais retirer un chrono pour un non respect des tracklimits dans le dernier virage. Tout le monde en ressort à la limite du bac à gravier... C'était un peu inconstant. C'est très bien que des bacs à gravier aient été remis à Spa, à la décharge de la direction de course c'est très difficile. Entre les protos et les GT, cela doit être un enfer pour eux, et même pour nous dans la voiture... En essais libres, tu t'entraines pour la qualif et tu ne reçois aucun avertissement, en qualif tu continues et tu fais ce que tu as toujours fait et là en qualif les avertissements pleuvent. Des fois ça passe, des fois ça passe pas... Mais c'est pas grave on part P4 au lieu de P2, mais je respecte la décision de la direction de course ce n'est pas simple, je préfère les bacs à gravier au moins c'est plus simple pour nous et pour tout le monde ! Le bac à gravier tu as un repère, la ligne blanche quand tu es concentré sur ton pilotage...

Tu te sens bien chez Realteam by WRT ?

Effectivement je connais Realteam depuis l'an dernier et notre équipe d'exploitation WRT je l'ai déjà connue en GT en 2019. J'ai aussi connu les ingénieurs dans d'autres catégories. Je ne suis pas arrivé en découvrant la structure, cela nous a fait gagner beaucoup de temps car notre programme s'est monté très tard. Nous sommes arrivés à Sebring avec peu d'essais et cette équipe est la numéro 1 en LMP2. Cela donne de la confiance, nous sommes une équipe et notre principale concurrente est la voiture "soeur", la #31. Mais la bataille est saine, tout le monde s'entend très bien, même entre pilotes, Robin Frijns, je me suis battu contre lui en karting, il m'a battu en Championnat de France pour 2 points il y a plus de 10 ans. On se respecte, je peux aussi parler de Sean Gelael qui a été mon équipier en F2. Nous sommes capables de gagner des courses, de faire des podiums et de partager ces bons moments tous ensemble.

Quand on a connu le top comme tu as connu par le passé avec Rebellion, on imagine que tu souhaites le retrouver en Hypercar ?

C'est bien pour ça qu'il y a autant de pilotes usine sur la grille en LMP2, des pilotes et des équipes de haut niveau. Rebellion reste un très très bon souvenir quand nous nous sommes intercalés entre les 2 Toyota. J'ai juste le regret que c'était en plein période Covid, pas de public, et en portant le masque sur le podium... A moi désormais de me mettre au boulot et de revivre cela dans une édition normale !

5ème participation, tu commences à être un habitué ici ?

Je n'irai pas jusqu'à dire habitué mais je suis effectivement beaucoup plus relax sur certaines choses, les 2 premières étaient très stressantes, je prends cette course comme une autre et je gère comme il faut ma semaine mancelle au point de vue fatigue. Ici on apprend tout le temps de toute manière... 5 c'est plus que certains mais ce n'est rien par rapport à Henri Pescarolo et ses 33 départs où Emmanuel Collard et ses 25 départs ! Le circuit n'est jamais pareil de toute manière, en une semaine les conditions ne font que changer, la voiture et son set-up évoluent. En clair nous n'avons jamais les mêmes sensations et c'est ce qui fait plaisir !