Pour la première fois depuis le début du programme Hypercar de Maranello, une 499P a triomphé en Italie, dimanche, lors des 6 Heures d'Imola. Une nouvelle case de cochée pour une écurie à qui il ne manque plus qu'une chose : le titre mondial.

L'année 2023 avait été une franche réussite pour Ferrari. Toyota écrasait encore la concurrence et seule l'épreuve du Mans lui avait échappé. La N°51 l'avait emporté, la N°50 a répété l'exploit l'année suivante, avant que la N°83 ne triomphe à Austin. Mais la Scuderia n'avait jamais eu l'honneur de s'imposer de l'autre côté des Alpes, que ce soit à Monza ou à Imola.

Les 6 Heures de l'an dernier promettaient presqu'à coup sûr un triplé en course aux trois 499P, qui avait dominé les qualifications de la tête et des épaules. La stratégie des Rouges dans des conditions pluvieuses a offert le succès à la Toyota N°7.

Cette année, la partie n'a pas été aisée à Imola, mais Ferrari l'a fait : la N°51 d'Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi ont enfin fait résonner le Fratelli d'Italia au classement général. Le dernier nommé était des plus heureux après la course.

Signer la pole, enfin gagner la course à la maison, c'est pour nous le week-end parfait ! La course a été très longue, mais les gars ont fait un super travail au niveau de la stratégie et on a mis en œuvre notre potentiel pour nous imposer.

Deux ans d'attente pour la Ferrari N°51

Cela paraît curieux au vu des capacités des Ferrari, mais la N°51 n'avait plus remporté de courses depuis deux ans. Les 24 Heures du Mans ont été jusque là l'unique victoire de cet équipage, qui a plus souvent été mené par celui de la N°50 (Fuoco/Molina/Nieslen).

Le Britannique James Calado a goûté à cette expérience très particulière de gagner avec une voiture rouge devant les Tifosi.

C'est l'une des plus belles victoires de ma carrière, devant le public italien, et cela faisait un long moment qu'on n'avait pas réussi à s'imposer. On a mis en œuvre toutes nos qualités ce dimanche, notamment grâce à une stratégie parfaite. Les ingénieurs, les mécaniciens et les pilotes ont fait un superbe travail.

Ferrari a tout intérêt à savourer ce début de saison rêvé : car la menace BMW se précise au fil des courses, tandis que Toyota attend patiemment son heure pour se bagarrer de nouveau avec le Cheval cabré. Peut-être faudra t-il aussi compter sur Alpine ?