Pour la boucle du samedi après-midi du Rallye de Sardaigne, Ogier maîtrise son avance en tête de l'épreuve alors que les problèmes s'accumulent pour Adrien Fourmaux.
Il y a douze mois, Ogier avait vu une victoire quasi assurée lui échapper à cause d’une crevaison dans l’ultime spéciale. Cette mésaventure avait offert la victoire à Ott Tänak avec seulement 0,2 seconde d’avance – soit l’arrivée la plus serrée de l’histoire du Championnat du Monde FIA des Rallyes. Cette fois, Ogier abordera la dernière journée avec une avance de 11,1 secondes sur le pilote Hyundai, à l’issue d’un dimanche comprenant quatre spéciales, totalisant 77,78 kilomètres chronométrés.
Sardaigne, ES12 : Ogier maîtrise son avance
Ce qui avait commencé pour Ogier comme une mince avance de 2,1 secondes sur Adrien Fourmaux s’est transformé en un écart de 11,1 secondes sur Tänak en fin de journée. Les routes rocailleuses de l’île ont une fois encore mis à rude épreuve les équipages Rally1, et ont vu Fourmaux – deuxième vendredi – sortir de route en avant-dernière spéciale.
Ogier a maintenu un rythme constant tout au long des six spéciales écrasées de soleil du samedi, remportant trois d’entre elles avec sa Toyota GR Yaris Rally1. Il est resté solide malgré un moment frustrant dans l’ES8, où la poussière soulevée par Fourmaux – qui venait de changer une roue – lui a fait perdre du temps. Le pilote aux huit titres mondiaux a cependant reçu un temps corrigé pour cette spéciale et a terminé la journée satisfait.
« Ce fut une longue journée, » a-t-il confié. « L’après-midi a été rude. Mais je suis content jusqu’ici – je pense avoir bien géré le rallye. »
Derrière lui, Tänak a mené sa propre remontée. L’Estonien a perdu du temps à cause d’une crevaison lente dans l’ES9, mais a répliqué en signant les meilleurs temps dans les deux passages de Lerno–Su Filigosu avec sa Hyundai i20 N Rally1. Kalle Rovanperä s’est quant à lui discrètement hissé à la troisième place du général. Le double champion du monde, parti cinquième au matin, a profité des déboires de Fourmaux et de son coéquipier Sami Pajari pour remonter. Il accuse 55,5 secondes de retard sur le leader.
Pajari, pourtant solide jusque-là, est sorti large dans l’ES9, heurtant l’arrière de sa Yaris. Les dégâts étaient seulement esthétiques, mais il a ensuite perdu du temps en changeant une roue, glissant à la cinquième place derrière Elfyn Evans. Le Gallois, leader du championnat, a réalisé une bonne progression après un vendredi discret, mais a lui aussi perdu du temps dans l’ES11 après un arrêt pour changer une roue.
L’hécatombe à l’avant a permis à Nikolay Gryazin, au volant d’une Škoda Fabia RS Rally2, de grimper à la sixième place, devant Takamoto Katsuta, contraint lui aussi de changer une roue – un coup dur supplémentaire dans une semaine déjà difficile.
Oliver Solberg est huitième, mais c’est Emil Lindholm qui termine la journée en tant que meilleur pilote inscrit pour marquer des points en WRC2, à la neuvième place. Il devance Lauri Joona, qui complète le top 10. La journée de dimanche comprendra quatre spéciales, dont une toute nouvelle Power Stage le long de la côte d’Olbia.