Dans une interview accordée au quotidien L’Équipe, Thierry Cheleman, fraîchement arrivé à la tête du service des sports au sein du groupe Canal+, se félicite du renouvellement du contrat de diffusion de la F1 pour deux saisons supplémentaires, affirmant que le succès était présent.
Après de longues années sur TF1 avec un traitement plus que sommaire, la F1 a rejoint la quatrième chaîne française avec une équipe totalement revue et une ambition proche de celle souhaitée pour tous les sports présents sur son antenne.
Exit Christophe Malbranque et Jacques Laffite, la main est passée à Julien Fébreau, fort de son expérience sur RMC, Europe 1 et L’Équipe, et Jacques Villeneuve, Champion du Monde 1997 avec Williams et dont la langue n’est pas de bois. Avec eux sur les circuits, nous avons l’atout charme en la personne de Laurie Delhostal, ancienne commentatrice du Championnat de France de Handball ; Franck Montagny, ancien pilote de F1 et dont les connaissances techniques apportent une réelle plus-value ; Margot Laffite, pilote à ses heures et Thomas Senecal, rédacteur en chef de la F1 sur Canal+ et ancien de TF1. On peut rajouter à cette équipe les invités comme Alain Prost, Jean Alesi ou encore dernièrement le jeune espoir français Pierre Gasly.
Sur le papier, l’équipe formée par la direction de la chaîne cryptée n’a pas à rougir de ses confrères étrangers. Ajoutant à cela un budget de production proche de la dizaine de millions d’euros selon GQ et l’offre ne peut être qu’alléchante… à un détail près !
Après avoir vu la F1 pendant des années sur une chaîne gratuite – bien qu’entrecoupée par une multitude de pages publicitaires, le passage à une chaîne payante n’a pas été simple à digérer pour les français déjà privés d’une course locale. Pourtant, l’offre proposée est intéressante, avec la retransmission de toutes les séances, deux émissions de décryptage et une émission « on board », autant de programmes que n’offrait pas le diffuseur N°1 d'Europe. Ne soyons pas hypocrites, le français fan de F1 ne veut pas payer un montant allant d’une vingtaine à une cinquantaine d’euros pour voir un Grand Prix, même si la qualité est présente. Mais ce fléau ne touche pas seulement la France.
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Attendu au tournant par les fans
Alors, qu’attendons-nous de ce prochain contrat ? Certains diront rien de plus, d’autres voudront autre chose. Et il est vrai que la F1 sur Canal+ ne va pas assez loin malgré les moyens déployés. Bien qu’une application ait été créée pour l’occasion, que des programmes ait été créés également pour satisfaire le fan avant, pendant et après le week-end de Grand Prix, la détentrice des droits subit la comparaison avec l’une des plus grosses pointures outre-manche : SkySportsF1. La chaîne anglaise dédiée à la F1, regroupant des pointures du sport automobile comme Johnny Herbert, Eddie Jordan, Martin Brundle, Anthony Davidson et on en passe, offre aux fans – malgré le prix – une qualité d’exécution sans précédent. Rapide dans les déclarations, traitement technique ludique et dans l’ère du temps, des intervenants provenant de différents horizons (pilotes, directeur d’équipe, journalistes vétérans…) De là à dire que le traitement y est irréprochable, la frontière est mince.
Mais ne cherchons pas la petite bête pour dire que la F1 subit un mauvais traitement, bien au contraire. Canal a su apporter son expertise dans la diffusion d’événements sportifs gagnée avec le Football ou encore le Rugby. Malgré cela, la chaîne ne devra pas se reposer sur ses lauriers de meilleur diffuseur de la F1 2014 parce que 2018, c’est déjà demain…
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